Conférence prononcée le 3 mars 1969 à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) par le Chef d'état-major des armées (Céma). Lire la suite
Napoléon exposant au Conseil d’État son plan de reconstruction de la France déclarait : « Nous sommes épars, sans système, sans réunion, sans contact. Des grains de sable ! Nous n’avons pas la République définitivement acquise, et nous ne l’aurons pas si nous ne jetons pas sur le sol de la France quelques masses de granit ». Napoléon voulait donc édifier des institutions qui dureraient plusieurs siècles. Mais, par ailleurs, dans sa proclamation au peuple français, qui accompagnait la constitution de l’an VIII, lorsqu’elle fut soumise au plébiscite, il affirmait : « Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont commencée, elle est finie ». Et par là, il voulait montrer que les institutions qu’il allait établir puiseraient leurs sources dans les créations de la Révolution et les consolideraient de telle sorte qu’il ne serait plus nécessaire de les bouleverser. Ces deux déclarations montrent bien les intentions de Napoléon, et les limites de son action : il s’agissait pour lui de retoucher, voire de transformer l’œuvre de la Révolution, afin de lui assurer la durée. Dans son entreprise, Bonaparte a tantôt été amené à modifier si profondément le legs de la Révolution qu’il s’est agi de véritables créations, tantôt à remanier sérieusement les institutions révolutionnaires, tantôt au contraire, à n’y apporter que de faibles retouches. Lire les premières lignes
La volonté de préparer l’outil de défense le plus efficace possible, à travers une gamme d’activités extrêmement étendue, amène le ministère des armées à utiliser à grande échelle les méthodes et techniques les plus avancées. Cela est vrai pour la rénovation des forces, ce ne l’est pas moins pour la modernisation de l’administration militaire. Les réalisations en matière d’automatisation, d’organisation et méthodes, de planification, témoignent de l’ampleur de l’effort poursuivi dans ce domaine. Mais il arrive un moment où ce progrès ne peut plus s’accomplir par secteurs isolés et où le développement futur dépend de la reconsidération globale du système. On pense que les armées sont parvenues à un tel tournant et qu’il leur appartient d’adopter une conception d’ensemble seule susceptible de dépasser le point qu’elles ont déjà atteint. Lire les premières lignes
La connaissance du développement industriel de la Chine est un élément indispensable à la compréhension de sa politique intérieure de ces dernières années. Aussi nous proposons-nous de faire une revue des différentes branches de l’industrie chinoise et d’évaluer — ou du moins tenter de le faire — le niveau technologique atteint par chacune d’elles en 1968 ou, à défaut d’informations récentes dans certains secteurs, celui qu’elles atteignaient à la fin de 1966 ou au début de 1967 lorsque les événements de la « Révolution Culturelle Prolétarienne » modifièrent dans certains endroits les conditions de production ou firent écran à l’information. Lire les premières lignes
« Voici que tous parlent une seule langue. Maintenant aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. »
(Genèse - 11.5)
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Chroniques
Quelles que soient leurs activités, les institutions internationales ont actuellement un dénominateur commun : toutes traversent des crises, plus ou moins graves, certes, mais qui, toutes, les affectent profondément. Dans certains cas (par exemple pour la Communauté économique européenne) il s’agit d’une crise de croissance, dans d’autres (par exemple pour l’Union de l’Europe occidentale) il s’agit d’une inadaptation aux réalités et d’un désir de jouer un rôle contraire aux statuts, cependant que pour les Nations unies, on peut évoquer un organisme humain qui, né avec des faiblesses organiques, ne parvient pas à les surmonter. Lire la suite
Grande-Bretagne : Livre blanc sur la défense Lire la suite
Avions de transport surpersoniques Lire la suite
La Guinée équatoriale, nouveau point chaud d’Afrique centrale Lire la suite
Bibliographie
Mme Louise Weiss, collaboratrice immédiate du célèbre sociologue Gaston Bouthoul, initiateur de la polémologie dont il a fondé le premier Institut à Paris, n’est pas une inconnue pour ceux de nos lecteurs également familiers de l’excellente revue Guerres et Paix qu’elle dirige avec une particulière maîtrise. Lire la suite
L’œuvre de Paul-Marie de La Gorce est bien connue de nos lecteurs ; des titres comme Clausewitz et La République et son Armée, soulignent l’intérêt qu’il a toujours manifesté pour les questions de défense. Il n’a jamais ménagé non plus son adhésion aux conceptions et à l’action du général de Gaulle. C’est sa politique extérieure qu’il analyse aujourd’hui dans le dessein d’en montrer la logique, la cohérence et la continuité, mais avec le souci affirmé du maximum d’objectivité dans cette démarche. Lire la suite
Il faut être reconnaissant à M. Gilbert Étienne de la vigueur avec laquelle il dénonce la carence de l’information sur l’Asie en général et l’Inde en particulier dans les pays francophones. Dans l’excellent ouvrage qui paraît aujourd’hui aux Éditions du Seuil, et qui complète son Agriculture indienne ou l’art du possible, paru en 1966, il fait justice aux innombrables clichés qui ont été ancrés dans l’esprit des lecteurs occidentaux par des ouvrages de fantaisie ou par une publicité agressive en faveur de l’aide au Tiers-Monde. Et il faut lire d’autant plus soigneusement ce livre dont le style est constamment alerte et vivant, mais dont tous les jugements sont nuancés, étayés par des analyses concrètes, des expériences personnelles poursuivies par l’auteur au cours des longs séjours qu’il a fait dans des villages de la vallée du Gange, de l’Andhra et du Maharashtra. Lire la suite
On regrettera sans doute que l’auteur ait reporté en annexe le résumé de l’histoire plusieurs fois séculaire des fusiliers-marins : elle est suffisamment glorieuse et pittoresque pour mériter de longs développements. Il est vrai que leur histoire récente est elle-même riche et remplit sans peine les pages de l’ouvrage. Dixmude, le Moulin de Laffaux, Bir Hakeim, l’Indochine, l’Algérie, voilà bien des noms qui comptent ! Lire la suite
L’affrontement du plus grand pays du monde par sa puissance militaire, son industrie, ses finances et d’un État récent, pauvre, occupant en Asie une position marginale, est l’un des événements les plus notables et les plus paradoxaux de notre temps. L’auteur, qui a longuement étudié les guerres révolutionnaires et publié plusieurs ouvrages sur les campagnes récentes d’outre-mer, donne du conflit vietnamien une étude claire, précise, appuyée sur des chiffres et des statistiques. Il conduit son raisonnement en s’appuyant sur des références nombreuses, que le lecteur est heureux de trouver ainsi rassemblées et ordonnées. Lire la suite
On pourrait dire que le titre, malgré sa formule frappante et calquée sur celle du précédent ouvrage de l’auteur (dont nous avons rendu compte antérieurement), ne correspond pas à la matière traitée et « force » un peu la note : tout conflit politique est, dans une plus ou moins grande mesure, une « guerre civile froide ». Mais ce ne serait qu’une querelle de mots. L’essentiel est que ce livre est d’une actualité intense, se lit facilement et rapidement, car il a de l’élan, du souffle et une valeur démonstrative qui sont particulièrement notables. Il souffre cependant, nous semble-t-il, d’une rédaction hâtive, d’un style parfois relâché ; en somme, des défauts de ses qualités. André Fontaine est un journaliste de talent ; cela est nettement perceptible dans cet ouvrage. Lire la suite
Quatorze Françaises se retrouvent en 1942, aux États-Unis et, entraînées par une Américaine dynamique, constituent un petit groupe d’ambulancières, le groupe Rochambeau. Lire la suite
Il est regrettable que la traduction française de cet ouvrage ne paraisse que deux ans après sa publication aux États-Unis. En effet, les thèses du Sénateur Fulbright sont maintenant connues en tout ce qui concerne les principaux problèmes internationaux, au premier rang desquels celui du Vietnam. Certes, il n’est pas sans intérêt de pouvoir les relire, groupées et ordonnées dans un ensemble cohérent. Mais l’attention se portera davantage sur la philosophie de l’auteur que sur les prises de position qui l’illustrent. Lire la suite
Ce livre, qui n’est guère plus long qu’un article, vaut certainement la peine d’être lu par les adultes et les responsables de toutes les catégories sociales. Certains de ses arguments pourront paraître discutables et le sont en effet. Mais la thèse dans son ensemble mérite audience et réflexion. Lire la suite
Bien connu en France, notamment pour le rôle qu’il joua lorsqu’en juin 1940 le général de Gaulle gagna Londres, le Major General Sir Edward Spears a publié ce livre en 1939 ; la traduction en français a donc tardé, et pourtant ce livre est curieux à plus d’un titre : c’est un témoignage d’un combattant de la guerre 1914-1918 qui, de par ses fonctions, approche de très près les plus grands chefs militaires et les plus hauts dirigeants anglais et français ; c’est une histoire de la Grande Guerre et des principales décisions stratégiques qui furent prises sur le front occidental en 1917 ; mais c’est surtout, en ce qui nous concerne, le jugement d’un Anglais sur l’armée française, ses hommes et ses généraux. Jugement souvent favorable, parfois sévère, fréquemment teinté d’humour, mais généralement plein d’admiration objective. C’est encore un recueil de notations personnelles de petits faits symptomatiques relevés dans les incidents de la vie quotidienne, réflexions faites par de grands personnages, mais aussi gestes ou phrases d’humbles combattants et de civils ; en les racontant, l’auteur ne dissimule pas son émotion et sait la communiquer simplement au lecteur. Lire la suite
La campagne d’Orient est sans doute l’une des plus mal connues du grand public ; les opérations menées en France en ont, à l’époque, rejeté les événements dans l’ombre, d’où elles ne sont guère sorties. Aussi faut-il saluer les ouvrages qui en parlent. Lire la suite
La parution de l’Histoire de l’Humanité (en souscription au Centre français d’édition, 6 rue des Saussaies, Paris 8e), publiée chez Robert Laffont sous les auspices de l’UNESCO continue à un rythme régulier d’un volume tous les quatre mois, particulièrement méritoire pour une telle collection. Lire la suite
Nous signalons volontiers à nos lecteurs la publication de ces deux ouvrages de la même collection, également inspirés par l’étude des problèmes actuels de gestion posés par les entreprises complexes, mais différents par leur caractère et leur objet. Lire la suite
Il était bon qu’un ouvrage de documentation et de vulgarisation soit consacré, dans la célèbre encyclopédie « Que sais-je ? », aux cinq Guyane dont l’originalité humaine et géographique est certaine. On oublie trop souvent que l’une de ces Guyane est le plus grand des départements français, puisqu’à lui seul il a la superficie du cinquième du territoire métropolitain. Lire la suite
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