Avant de porter quelque jugement que ce soit sur les Sud-Africains, il convient d'abord de bien saisir leur état d'esprit, leur situation qui est sans rapport avec celle, par exemple, des Français dans l'Algérie des années 1950. Les « Afrikaners » n'ont, hors d'Afrique, pas de métropole capable de leur offrir un refuge en cas de malheur, et ils se considèrent, avec quelque raison, comme une vigie du monde occidental tenant une position et des réserves de matières premières stratégiques très importantes sur un continent menacé par les entreprises communistes. Certes, rien de ceci ne justifie l'apartheid. Mais, là encore, avant de porter un jugement catégorique sur le phénomène, il convient de se reporter à ses origines, d'en suivre l'évolution à travers l'histoire, de prendre en compte les données de la démographie et de connaître les positions actuelles des partis sud-africains à cet égard et les solutions qu’ils proposent pour la résolution du problème que pose la majorité noire.