Chine Rouge, 25 ans après (1935-1960)
Ce récit d’un voyage, de Moukden à Hong Kong, par Pékin, Shanghaï et Canton, apporte un témoignage sur la Chine Rouge, qui conclut à l’absurdité de la situation présente, dans laquelle un immense pays de 700 millions d’habitants n’est pas officiellement reconnu par la plupart des puissances occidentales. Les impressions de voyage de l’auteur sont, dans l’ensemble, favorables à l’effort gigantesque qu’accomplit le peuple chinois pour « se libérer » des traditions féodales et des servitudes d’une économie désuète. Elles résultent des comparaisons entre ce que l’auteur vit en Chine en 1935, mais aussi en URSS ces dernières années, et ce qu’il lui a été donné de visiter, sous la conduite de ses guides, en 1960. M. Émile Servan-Schreiber n’est pas de ceux qui regrettent le pittoresque d’une Chine disparue, et ses préférences vont visiblement à la Chine plutôt qu’à l’URSS.
Le lecteur enregistrera ce témoignage, à côté de nombreux autres, semblables ou différents. Mais il n’en demeure pas moins que l’accession de la Chine à une civilisation moderne, et parfois d’avant-garde, est un des phénomènes dominants du temps que nous vivons. ♦