Les populations du Tchad (nord du 10e parallèle)
L’Institut international africain fait paraître des monographies ethnologiques sur les peuples africains. C’est une œuvre nécessaire, qui permettra d’avoir des renseignements scientifiques précis et d’où l’on pourra plus tard déduire des synthèses.
L’ouvrage de Mme Annie Lebeuf est une suite d’analyses portant sur les populations du Tchad au nord du 10e parallèle, c’est-à-dire dans les régions sahariennes et sahéliennes de la nouvelle république. Pour chacun de ces groupes ethniques, l’auteur étudie le peuplement, les données linguistiques, le cadre géographique dans lequel ils vivent, les traits de leur vie économique, de leur organisation sociale, de leur structure politique, de leur développement culturel.
La répétition du même plan, pour les Teba du Tibesti, les Kanembou, les Kotoko, les Boulala, les Baguirmiens, les Ouadaiens, les Arabes et les quelques débris subsistant encore des races « refoulées » ne va pas sans une certaine monotonie. Mais il ne s’agit pas d’une œuvre d’agrément ; le but est de fournir, en les étayant sur les données les plus sûres, un catalogue aussi précis que le permet l’état de nos connaissances, encore bien précaires.
C’est donc sous cet aspect que l’on considérera ce livre, contribution indispensable à une meilleure compréhension des besoins matériels et des aspirations morales d’hommes qui vivent avec nous, dans une même Communauté. ♦