Les événements de janvier à Alger ont démontré une fois encore, et pendant deux ou trois jours dans une lumière dramatique, que l’avenir de la nation française, pour le pire ou pour le meilleur, est désormais inséparable du problème algérien et de la solution finale qui sera donnée à ce problème. Or, au cœur de ce problème, il y a l’armée. Sans la volonté de l’armée, à tous les échelons de sa hiérarchie, de garder un sens à son combat, c’est-à-dire de garder l’Algérie liée à la France, l’Algérie est perdue. Sans la volonté de l’armée de maintenir son unité dans la discipline nationale, c’est l’Algérie elle-même livrée au chaos, la coupure entre les deux rivages de la Méditerranée, l’État réduit à l’impuissance et le pays livré aux factions : c’est-à-dire la certitude de convulsions anarchiques dans lesquelles la communauté de destin entre la France métropolitaine et l’Algérie ne pourrait être sauvée. Lire les premières lignes
Ce fut, pour la plupart des Indiens, un choc lorsqu’ils apprirent, l’été 1959, qu’une longue série d’incidents de frontière avaient eu lieu entre leur pays et le plus grand de leurs voisins, auquel ils avaient toujours apporté leur soutien dans les conseils internationaux. Le Livre Blanc publié par le gouvernement indien révélait une longue suite de fins de non-recevoir ou de rejets des plaintes indiennes, qui remontaient presque au premier accord sur le Tibet de 1954. Bien que les régions contestées n’aient que peu d’importance économique ou stratégique, les problèmes indirectement soulevés ont contribué à modifier le climat politique de toute l’Asie. Outre qu’ils ont gravement détérioré les relations des deux États les plus peuplés du continent asiatique, ces incidents ont, pour la première fois, provoqué une déclaration officielle soviétique qui jette une lumière nouvelle sur la nature de la solidarité sino-soviétique. De plus, en Inde même, le conflit a déjà modifié l’équilibre des forces politiques et il est exploité en vue d’influencer les luttes engagées pour la succession de M. Nehru. Avant de procéder à un examen détaillé des événements et de leurs conséquences, il est peut-être bon de préciser comment les Chinois eux-mêmes voient les enjeux du conflit. Lire les premières lignes
Sous ce titre, M. Raymond Aron reprenait, dans le Figaro du 26 novembre dernier, les idées qu’il avait précédemment exposées, dans le même journal, sur « l’armement nucléaire français », et qui avaient provoquées de vives controverses. Lire les premières lignes
Le 13 février 1960, avec Gerboise bleue, la France devient la quatrième puissance nucléaire après les États-Unis (1945), l’URSS (1949) et le Royaume-Uni (1952). Au lendemain de cet essai, l’auteur se penche sur la question des pollutions radioactives et des capacités de production. Lire les premières lignes
Le Cameroun s’engage sur les chemins de l’indépendance avec, dans sa chaussure, un caillou bien gênant. Ce caillou, c’est la présence d’une minorité ethnique : les Bamiléké (1), en proie à des convulsions dont l’origine ni les causes ne sont claires pour personne. Lire les premières lignes
M. Nobosuke Kishi, premier ministre du Japon, et M. Christian Herter, secrétaire d’État américain, ont signé, le 19 janvier, dans le « salon d’Orient » de la Maison Blanche, un traité de sécurité et de coopération d’une durée de dix ans. Lire les premières lignes
Chroniques
La date de la prochaine réunion du Conseil ministériel de l’Atlantique-Nord qui doit avoir lieu à Istanbul a été fixée au 2 mai 1960. Ceci permettra, comme l’ont demandé un certain nombre de pays membres, d’associer aussi largement que possible l’Otan aux ultimes mises au point du dossier de la Conférence au Sommet, compte tenu des résultats alors acquis par la Conférence du Désarmement. Lire les premières lignes
Dans son message de fin d’année, le général d’armée aérienne Jouhaud, Chef d’état-major de l’Armée de l’air, a déclaré : « Dans le cadre de la Communauté, l’Armée de l’air s’est vue confier la charge de participer à la défense extérieure des États-membres. Cette mission est à sa mesure, grâce à la mobilité stratégique qui est sa caractéristique propre et qu’elle a manifesté ces derniers mois ». Lire les premières lignes
Bibliographie
Ce petit livre est remarquable, non par l’originalité de ses vues – aucune des questions traitées n’est présentée de façon nouvelle, du moins pour des lecteurs familiers des problèmes des pays sous-développés – mais par la clarté avec laquelle elles sont exposées. C’est une synthèse à la fois élégante et complète des conditions difficiles et en apparence souvent insurmontables, dans lesquelles s’édifient les jeunes États qui viennent d’accéder à l’indépendance. Lire la suite
Avec ce livre, une nouvelle collection d’ouvrages destinés à faire connaître l’histoire des « peuples sans histoire » a pris son essor. On ne saurait assez se féliciter de cette entreprise nécessaire. Lire la suite
Mme Claude Orcival fait de ses deux séjours en URSS un récit vivant et coloré. Elle n’aborde pas les questions politiques, mais donne des impressions de voyage et permet au lecteur de se rendre compte de quelques aspects de la vie quotidienne au pays des Soviets. Ce que raconte l’auteur n’incitera sans doute pas les voyageurs épris de leur confort à suivre ses traces ; il ne leur donnera pas davantage une haute idée de l’existence sous le régime communiste. Lire la suite
On ne se lasse jamais de relire l’histoire de Christophe Colomb, de Cortès, de Pizarre, de tous ceux qui découvrirent l’Amérique et y imposèrent la domination espagnole. C’est un sujet de réflexions inépuisables : hardiesse des explorateurs ; témérité des soldats ; extraordinaire mélange de cruauté et de prosélytisme ; rivalités de personnes ; intrigues près de Charles Quint ; ascensions vertigineuses d’hommes obscurs jusqu’au faîte des honneurs et retombées rapides vers les cachots, la misère, l’assassinat ; hasard des vents qui conduisent les caravelles vers les pays des grandes civilisations aztèques, mayas et incas, et non ailleurs dans cet immense continent nouveau ; effondrement rapide des empires dont les bases semblaient inébranlables. Cette histoire des conquistadors est peut-être, de toutes celles que l’on peut écrire des aventures humaines, celle qui donne le plus fidèle et le plus réaliste raccourci de l’histoire du monde. Lire la suite
Un instrument de travail d’abord : aucune étude géographique ne peut se passer de représentation cartographique. Les cartes permettent, d’une part de localiser avec précision les réalités physiques, humaines et économiques ; d’autre part de situer ces réalités dans des ensembles et, par suite, de mieux saisir les rapports qui existent entre elles. Lire la suite
Fernand Gigon s’est fait une réputation dans le grand journalisme ; ses œuvres relatives à l’Asie font autorité. Aujourd’hui, il se penche sur une des questions les plus ardues de l’Afrique, une de celles qui sans doute intéressent le plus directement les Français : que se passe-t-il en Guinée, et que devient ce pays après son choix du 28 septembre dernier ? Lire la suite
Le panafricanisme remonte à plus de cinquante ans ; mais il ne se développe réellement que depuis ces toutes dernières années, depuis que les États africains sont devenus indépendants et ont demandé l’indépendance pour tous les peuples noirs. C’est pourquoi ce livre est un tableau de l’Afrique d’aujourd’hui brossé avec des couleurs politiques. Lire la suite
Le but d’Henri Chambre, de la Compagnie de Jésus, connu par ses nombreux ouvrages sur le marxisme et la législation soviétique, est clair : en écrivant ce livre, il a voulu démontrer qu’aucune collusion, aucune entente, aucun accord n’étaient possibles entre le communisme et le christianisme. « Un marxisme chrétien est historiquement et théoriquement impensable », écrit-il. Lire la suite
L’Institut international africain fait paraître des monographies ethnologiques sur les peuples africains. C’est une œuvre nécessaire, qui permettra d’avoir des renseignements scientifiques précis et d’où l’on pourra plus tard déduire des synthèses. Lire la suite
C’est un tour de force que de réunir en un seul volume la philosophie, l’histoire, la stratégie et la tactique de la guerre révolutionnaire. Le général Diaz de Villegas l’a réussi. Des idées qu’il expose, aucune qui ne soit familière à un lecteur français, sinon peut-être celles qui ont trait à la guerre civile d’Espagne, trop peu étudiée et trop vite oubliée chez nous ; mais elles sont présentées de façon fort claire, et dans un ordre logique qui permet d’en apprécier la valeur respective. Lire la suite
Ce livre, dont la lecture est agréable et facile, rassemble sur l’Afrique noire une documentation qu’il est intéressant de trouver ainsi réunie, et qui permet au lecteur de se faire rapidement une opinion des questions soulevées par l’organisation de la Communauté. Lire la suite
Cette plaquette, abondamment illustrée, a été publiée à l’occasion du quarantième anniversaire de l’armistice qui mit fin à la Première Guerre mondiale. Elle contient le récit de l’armistice sur le front, au moment où les plénipotentiaires allemands franchirent nos lignes, des entretiens de Rethondes qui aboutirent à la signature du document, du déchaînement de joie qui transporta Paris à l’annonce de la victoire, du défilé du 14 juillet 1919 où les troupes alliées passèrent sous l’Arc de Triomphe et des cérémonies qui marquèrent le choix et le transport du corps du Soldat inconnu jusqu’au haut lieu où il repose. Lire la suite
Le mot « disengagement » ne peut être exactement traduit en français, mais il est cependant assez familier et assez expressif pour que chacun le comprenne. Il s’agit des mesures à prendre pour séparer, par une large bande de terrain dont le statut militaire et politique est à déterminer, les forces du bloc soviétique et celles de l’Alliance Atlantique qui sont actuellement au contact le long du rideau de fer. Lire la suite
Raymond Furon a écrit un essai sur l’évolution des continents et des océans, dont une première édition parut en 1941, et dont il nous donne aujourd’hui une nouvelle version. C’est un travail considérable et remarquable, qui intéressera les savants, mais également les « honnêtes gens » désireux de connaître l’histoire de la Terre, de ses modifications, des anciennes relations qui existaient entre les continents, grâce auxquelles la faune et la flore pouvaient se répandre sur des espaces coupés maintenant par des mers. Lire la suite
Voici une étude faite par un officier finlandais qui, dans son introduction, explique son intérêt pour l’histoire, pour la France et pour l’artillerie. Des lecteurs français ne peuvent être que touchés par cet intérêt, qui s’adresse à leur pays, à leur langue, et à une page glorieuse de leur histoire militaire. Lire la suite
Nautilus 90° Nord est le texte même du message conventionnel par lequel le commandant W. Anderson annonça au Commandant des Opérations navales – l’équivalent aux États-Unis du Chef d’État-major général de la Marine en France – le succès de sa croisière d’exploration sous la banquise, entre le Pacifique et l’Atlantique, au début du mois d’août 1958. Le souvenir de cet exploit est encore dans toutes les mémoires. Lire la suite
Le sous-titre de cet ouvrage est « Colonisation ou colonialisme ? », ce qui indique l’esprit dans lequel l’auteur l’a écrit. Il s’en explique très clairement dans son avant-propos, et Jérôme Carcopino, dans sa Préface, ne manque pas de le souligner et d’appeler l’attention des lecteurs sur son originalité. Lire la suite
L’essentiel de ce livre tient dans son titre. Abd-El-Kader est avant tout un croyant. Il n’est pas un agitateur politique. Lorsqu’il prend les armes contre les Français il le fait pour défendre sa religion qu’il croit menacée par un adversaire dont il ignore à vrai dire les intentions profondes. Aussi bien lorsqu’il acquiert la conviction que de ce Maghreb central, meurtri et divisé par la guerre traditionnelle des clans, la France veut faire un grand pays, il se rend et devient pour son ennemi de la veille un ami sûr et un conseiller plein de sagesse, sincèrement désireux de rapprocher l’une de l’autre, deux communautés qu’à ses yeux rien de grave ne sépare. Lire la suite
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