La dernière rafale
Un chasseur de la Luftwaffe raconte sa guerre. Le récit commence au moment du débarquement allié en Sicile et se termine en mars 1945, dans le réduit tchèque où Peter Henn, descendu par l’aviation soviétique, perd ses deux jambes. Le style est direct, vivant, sans apprêt. Parfois même l’auteur adopte le pittoresque style parlé qui est en usage sur toutes les pistes aériennes du monde.
L’intérêt du récit est double. Du point de vue de l’histoire de la guerre il nous donne, d’abord, une vue limitée sans doute, mais précise et saisissante des conditions dans lesquelles combattit la Luftwaffe durant les dernières années de la guerre.
Il est, en outre, un document humain du plus haut intérêt. La sincérité indiscutable et souvent cruelle de l’auteur permet de dégager une physionomie de combattant qui mérite d’être retenue et étudiée. Bien que se battant courageusement et toujours en volontaire, Peter Henn est un soldat qui ne sait plus pourquoi il se bat. Il le dit, d’ailleurs, parfois violemment. Mais il est de ceux que des ressorts profonds contraignent toujours à se surpasser, quel que soit l’objet de leur effort. Ses réactions peuvent étonner, elles peuvent même choquer certains. Elles bousculent en effet poncifs, lieux communs et conformismes. Il n’en reste pas moins que tout ce qu’il fait et dit est attachant, parce que vrai. ♦