Cahiers de Sainte-Hélène, janvier 1821-mai 1821
La littérature napoléonienne vient de s’enrichir d’une étude précieuse : ce sont les cahiers de Sainte-Hélène, où le grand serviteur de l’empereur que lut le maréchal, nota, de janvier 1821 à mai de la même année – date de la mort de l’Empereur – ses moindres laits et gestes.
L’œuvre menée à bien par M. Paul Fleuriot de Langle fut hautement méritoire. Ce n’est, qu’en effet, qu’à l’automne de 1946, que, du coffre-fort qui recelait les papiers du Grand maréchal, sortit une liasse de documents relatifs à la captivité. Bertrand avait consigné, pendant cinq années, sur place, à Sainte-Hélène même, et non, comme on l’avait supposé, après son retour en France, tous les détails de la vie impériale. L’auteur avait écrit en caractères fort nets mais, à dessein, hiéroglyphiques. C’était un véritable rébus qu’eut à déchiffrer le savant archiviste.
Le livre où sont retracés les derniers temps du calvaire impérial est, d’ailleurs, passionnant. On y voit le génie lutter pied à pied avant de disparaître dans la nuit. L’œuvre est complétée par une cinquantaine de pages de notes et remarques d’une érudition consommée.