En la personne du général de corps d’armée Henri Freydenberg, Grand-Croix de la Légion d’Honneur, qui s’est endormi dans la paix du Seigneur le 20 août dernier à près de 99 ans, le Comité d’études de défense nationale et notre Revue ont perdu le doyen de leurs présidents d’honneur.

Son nom restera lié à l’épopée coloniale de la III^e République. À sa sortie de Saint-Cyr en 1898, il servit à Madagascar sous Gallieni et Lyautey, puis au Tchad sous Gouraud. Après avoir combattu en 1914-1918 en France, puis en Macédoine sur le Vardar, il prend part aux opérations du Moyen-Atlas et du Rif au Maroc. En 1933, il est envoyé en Amérique latine comme membre français d’une Commission de la Société des Nations pour régler le conflit du Gran Chaco. Rappelé à l’activité en 1939, il prend le commandement du corps colonial qui combat aux avant-postes en Lorraine, puis, en juin 1940, reçoit par intérim celui de la II^e Armée.

Chef au caractère affirmé, organisateur brillant et réaliste, il obtenait le maximum de ses subordonnés en raison de ses exceptionnelles qualités d’intelligence et de cœur et de son extrême simplicité. ♦