La résurgence d’un conflit majeur en Europe a vu un engagement massif des chaînes d’informations en continu. Pour BFMTV, cette guerre a déjà vu près d’un quart de ses journalistes envoyés en Ukraine, au prix du sang d’ailleurs et avec une exigence permanente d’expliquer le drame provoqué par Poutine.
Raconter la guerre sur BFMTV, un défi en continu
Reporting the War on BFMTV—a Continuing Challenge
The resurgence of major conflict in Europe has led to massive commitment of continuous news channels to the events. BFMTV (a French TV news channel) has already despatched nearly a quarter of its journalists to cover the war in Ukraine—at the cost of bloodshed for some—with a permanent requirement to explain the drama provoked by Putin.
Un an après son déclenchement, la guerre en Ukraine tient encore une place centrale dans les médias français. Les répercussions du conflit sur notre vie quotidienne sont venues entourer les reportages sur la ligne de front, mais l’appétence des téléspectateurs ne se dément pas, notamment sur les deux chaînes d’infos qui traitent le sujet. À BFMTV, près du quart de la rédaction a déjà été envoyé sur place, malgré les risques encourus. Pour les journalistes aussi, la guerre sera longue.
Le soir du 23 février 2022, trois équipes de BFMTV travaillent en Ukraine : l’une patiente à Kiev, la deuxième roule vers Kharkiv, grande ville industrielle du Nord-Est située à portée de canon de la Russie ; la troisième est à Severodonetsk, à quelques kilomètres d’une frontière figée depuis huit ans avec le Donbass pro-russe. Un quatrième tandem vient, lui, d’atterrir à Moscou-Cheremetievo et se prépare à aller réaliser un direct devant le Kremlin. Nos journalistes ignorent que derrière les murs rouges de la forteresse, Vladimir Poutine a préenregistré, deux jours plus tôt, un discours qui va plonger l’Europe dans la guerre et faire voler en éclats la géopolitique mondiale. Les trois funestes mots, « Opération militaire spéciale », sont officiellement diffusés peu avant 4 heures le lendemain matin, immédiatement suivis d’une effroyable salve de missiles sur la totalité du territoire ukrainien.
Ce n’est pas le premier conflit qui éclate sur l’antenne de BFMTV. La chaîne, née en novembre 2005, a lancé ses premiers journalistes vers le Sud-Liban dès l’été 2006. Puis une génération entière de reporters de la « 15 » a été envoyée en Afghanistan, en Libye, au Mali, en Syrie, en Centrafrique – liste non exhaustive – et déjà dans le Donbass en guerre. Des conflits asymétriques, dans des conditions d’accès difficiles, avec une « carte chance » jouée plusieurs fois.
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