Parmi les leçons des guerres actuelles, il y a la pleine participation des peuples, comme en Ukraine. Les opérations ne concernent pas que le soldat de métier, mais impliquent de nouveaux acteurs s’appuyant sur la technologie, le low-tech ou l’Intelligencee artificielle (IA). Cette nouvelle dynamique doit également aboutir à de profondes mutations auxquelles il convient de se préparer.
Souveraineté, guerre future et surprise technologique ou sociale
Sovereignty, Future Warfare and Technological or Social Surprise
One of the lessons learned from contemporary wars is the widespread implication of the population, as we have seen in Ukraine. Operations are no longer a matter for the professional soldier alone, but involve new players which make use of technology, low-tech and artificial intelligence (AI). This new state of affairs will certainly lead to other profound changes, for which we should prepare ourselves.
Un aspect fondamental de la question ressemble au pari qu’il faudrait faire concernant la domination dans le règne animal : est-ce le lion, unique super prédateur en haut de la hiérarchie, ou la colonie de sauterelles, dont la fragilité individuelle est compensée par la masse et une organisation décentralisée qui régnera dans l’avenir ?
La guerre en Ukraine comme les opérations au Moyen-Orient réservent leurs lots de constantes et de surprises. La guerre se mène toujours au sol au cœur des territoires et des populations. La masse – le nombre de chars, aussi anciens soient-ils, et le nombre d’hommes – est réaffirmée comme une constante après l’espoir déçu des armes de précisions supprimant les centres névralgiques autant que la volonté de combattre d’un pays. Si la guerre reste une question de nombre et de population, les nouveautés sont cependant nombreuses : les drones, l’intervention de solutions civiles, etc., changent-ils pour autant la guerre ?
Regarder l’avenir à la lueur du présent, en appliquant des tendances technologiques, l’impact des réseaux sociaux en termes informationnels ou d’engagement de la population permet de détourer des options futures rassemblant technologie, digital et nouvelles organisations sociales. Néanmoins, la France s’y prépare-t-elle ?
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