Un tiers des ressortissants français ayant rejoint le Djihad au Proche-Orient sont des femmes. Celles-ci renient et refusent les valeurs de la République, préférant celles du salafo-djihadisme. C’est à partir de 2015 que les services ont pris conscience que ces femmes étaient totalement partie prenante et devaient donc être suivies avec la plus grande attention.
Être femme djihadiste sous la République française
Jihadist Women in the French Republic
A third of the French nationals who joined the Jihad in the Middle East are women. They renounce and reject Republican values in favour of those of Salafi-jihadism. From 2015, the security services became aware that these women were completely converted and should therefore be kept under very close observation.
À l’heure, où l’on s’échine à démontrer que les digues du système patriarcal sont en train de céder, que le procès des viols de Mazan a servi à la dénonciation ultime aux yeux du monde entier, de l’absence de consentement et des atrocités que peuvent encore subir les femmes, y compris en Occident, les fruits tant attendus de la révolution du féminisme universaliste des années 1960 ou de l’apport des théories différentialistes d’Élizabeth Badinter ne semblent pas encore tout à fait mûrs en République française.
En effet, le chemin demeure parfois tortueux pour que les femmes s’affranchissent – non sans l’aide de certains hommes – de leurs traditionnelles fonctions de dominées. Pourtant, les successives batailles gagnées par les féministes de tout poil et des grandes dames telle Simone Veil – y compris celles qui ne revendiquent pas publiquement d’en être –, soulignent que notre réflexion sur leurs nouvelles places dans nos sociétés contemporaines a des effets certains et que les transformations des mentalités et des automatismes d’antan sont en marche.
Ainsi, même si on assigne encore parfois notre République française à un travail inachevé en la matière, la prise de pouvoir des femmes s’est profondément massifiée dans presque tous les secteurs d’activité de notre société. Et pourtant, çà et là, discrètement, on distingue des discours qui lancent la controverse à l’endroit de cette émancipation féminine supposément universellement partagée.
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