L'Europe a-t-elle, ou n'a-t-elle pas, les moyens de sa puissance ? Lui faut-il toujours ce tuteur si possessif ? On a parlé d'« inhibition incompréhensible ». Après s'être, hier, déchirée sur la guerre en Irak, elle préfère aujourd'hui tempérer, voire oublier ; ou encore se résigner. La volonté politique, qui lui fait tant défaut, n'émanera pas des textes, elle viendra des individus. Sans doute lui faudra-t-il aussi une nouvelle race d'hommes... Dans le domaine de la défense, elle rappelle, avec force et détermination, ce qu'elle disait au semestre précédent et qui reprenait déjà ce qu'elle se proposait de décider six mois auparavant. Puis, elle s'aligne. Osera-t-elle un jour s'élancer, ou l'action (politique) l'effraie-t-elle à ce point ? Les craintes, quant à cette autonomie qu'elle prétend vouloir cultiver, sont largement fondées...