Les attentats du 11 septembre 2001 à New York et du 11 mars 2004 à Madrid ont révélé des défaillances dans le fonctionnement des systèmes de renseignements américain et espagnol. Cela fournit l’occasion de s’interroger sur notre propre système de renseignement. Or, si la France a su maintenir l’équilibre entre le renseignement technique et le renseignement humain, cela ne saurait occulter le manque d’intérêt général porté à ces questions, la division des services et l’absence d’une direction globale assortie d’une responsabilité politique. Il s’agit pourtant d’un enjeu dont la portée n’est autre que l’autonomie de décision stratégique.