Les entités criminelles mafieuses trouvent, avec l’urbanisation et la mondialisation, un terrain favorable à leur prolifération et aux développements de leurs activités. Elles constituent une menace majeure qui pèse sur la société contemporaine.
La menace mafieuse
Les entités criminelles mafieuses trouvent, avec l’urbanisation et la mondialisation, un terrain favorable à leur prolifération et aux développements de leurs activités. Elles constituent une menace majeure qui pèse sur la société contemporaine.
Certains en ont pris conscience depuis longtemps ; mais comme dans la guerre contre le terrorisme, ils s’intéressent plus aux effets qu’aux causes. Ainsi, les financiers s’intéressent-ils au blanchiment de l’argent ; plus rarement aux blanchisseurs.
Pourtant, connaître l’adversaire, et pas seulement ses
techniques, est essentiel :
– son organisation, son comportement, ses usages, ses mœurs, ses modes de pensée ;
– ses domaines d’action, ses savoir-faire, ses méthodes ;
– ses effectifs, ses revenus, son implantation ;
– son histoire, ses réussites et ses échecs...
Bref, il s’agit de s’intéresser aux causes, au moins autant qu’aux effets du phénomène.
C’est à cette analyse méthodique que se livre Xavier Raufer dans les deux articles qui suivent, à l’égard de la Camorra napolitaine et de Cosa Nostra, dans son implantation aux États-Unis.
Alors seulement, pourrons-nous, à l’instar des stratèges, apprécier la situation et étudier les modes d’action les plus efficaces pour lutter contre ce nouvel ennemi ; et rechercher l’Hercule qui pourra détruire cette nouvelle Hydre.
Il appartient à la société d’organiser la lutte et de se protéger contre ce type de menaces.
Quant à l’entreprise, qui est l’objet de ce dossier, elle a aussi le devoir d’apprécier la menace qui pèse sur ses infrastructures, ses équipements et son personnel ; sur son activité et ses profits.
C’est alors délibérément qu’est pris le risque de s’implanter, ou de développer telle activité en fonction des gains espérés ; tout en ayant les solutions pour éviter ou contourner la menace criminelle, s’en protéger, la neutraliser voire la détruire.
Les méthodes sont connues des états-majors, de forces ou d’entreprises. Il reste au chef la décision et l’art de la conduite vers le succès — car il s’agit là aussi de gagner, « fight and win » ! ♦