Géopolitique et criminologie

La gestion des risques n’est plus seulement l’affaire de spécialistes extérieurs, elle impose l’implication des dirigeants et des cadres de l’entreprise. Cet engagement repose sur la connaissance, la compréhension et sur le développement des capacités à formuler des analyses. Il s’inscrit dans le concept de « sécurité », vision globale, géopolitique et criminologique de la nature polymorphe et déterritorialisée des menaces contemporaines, l’alternative à l’idée d’une défense polarisée correspondant à l’orientation que souhaite adopter la revue Défense NationaleLire les premières lignes

  p. 5-8

Avec la mondialisation sont apparus de nouveaux risques, de nouvelles menaces qui constituent des dangers pour la société comme pour l’entreprise. Après en avoir dressé le panorama, l’auteur recommande que l’entreprise devienne productrice de sécurité en organisant sa défense et sa protection. Lire les premières lignes

  p. 9-16

La recherche de profit contraint l'entreprise à se positionner dans des régions notoirement criminalisées, ainsi qu'à maintenir une présence ou à investir dans des contextes particulièrement criminogènes, tels que les sorties de crise. Selon la même logique économique, certains grands prédateurs criminels se positionnent au contact de l'entreprise afin de ponctionner ses ressources ou détourner ses capacités financières, logistiques et commerciales. Analyser cette exposition de l'entreprise à d'aussi fortes menaces permet de mettre en évidence l'existence d'un risque encore méconnu mais majeur : le risque criminel.

  p. 17-26

Au-delà de ses conséquences directes, telles que prédation financière ou destruction d'actifs, la menace criminelle a un impact profond sur la stratégie même de l'entreprise. Lire la suite

  p. 27-32

Engagée sur un marché international, exposée au chaos mondial, l'entreprise est devenue la cible potentielle d'actions terroristes. Ces menaces criminelles se traduisent par un risque juridique qui doit être pris en considération. S'agissant de l'exposition au risque terroriste, et dès lors que des salariés auront été atteints dans leur intégrité physique, deux mécanismes juridiques de mise en œuvre de la responsabilité de l'entreprise et de ses dirigeants pourront être actionnés cumulativement ou alternativement : celui de la responsabilité civile et celui de la responsabilité pénale. Ces contraintes juridiques peuvent être gérées activement dans une démarche préventive de management juridique. Cet article décrit les mécanismes juridiques de mise en jeu de la responsabilité de l'entreprise et de ses dirigeants et aborde les modalités de leur gestion préventive, modalités auxquelles le droit et la jurisprudence invitent directement ou indirectement.

  p. 33-42

Le blanchiment d'argent représente aujourd'hui une part importante des flux financiers mondiaux et permet aux criminels d'asseoir leur puissance dans l'ensemble des secteurs productifs. Tandis que les mafias exploitent mieux chaque jour toutes les potentialités de la globalisation, les traques financières donnent encore des résultats mitigés. De nettes avancées sont pourtant réalisables, pour peu que l'on s'appuie en confiance sur le monde économique et que la volonté politique dépasse les discours de circonstance sur la moralisation des transactions internationales.

  p. 43-52

Si elle n'est jamais totale, la maîtrise des risques criminels n'est accessible à l'entreprise que par la combinaison de deux solutions. La première d'entre elles consiste, classiquement, à transférer ces risques vers l'assurance, et n'opère que très partiellement. La seconde solution est d'agir sur les faits générateurs de risques criminels. Deux éléments déterminent l'efficacité de cette action : la qualité des moyens externes mobilisés par l'entreprise, et le degré d'intégration du management des risques criminels à sa stratégie même.

  p. 53-64

Depuis 2000, l'usage des fausses identités est de plus en plus répandu dans toutes les sociétés occidentales. L'identité d'un individu n'est plus fixe ni immuable. Cela ouvre grand la porte aux réseaux criminels, qu'il s'agisse du terrorisme ou des mafias mondialisées. L'explosion de la criminalité identitaire est telle qu'elle commence dès à présent à entraîner le fonctionnement des États de droit dans le chaos. Le nom patronymique n'est plus fiable comme identité des personnes. Seule solution : revenir vers la biométrie multi-modale, ce mode d'identification animal que nous utilisons depuis toujours sans le savoir.

  p. 65-74

Les entités criminelles mafieuses trouvent, avec l’urbanisation et la mondialisation, un terrain favorable à leur prolifération et aux développements de leurs activités. Elles constituent une menace majeure qui pèse sur la société contemporaine. Lire la suite

  p. 75-76

Après avoir rappelé ce qu’est une mafia, Xavier Raufer décrit l’exemple de la Camorra, son organisation, ses objectifs, ses métiers, ses territoires.

  p. 77-95

S'attaquer aux causes, plutôt qu'aux effets, suppose de bien connaître le risque mafieux. Xavier Raufer analyse ici Cosa Nostra , qui prolifère aux États-Unis, et ailleurs, malgré les annonces répétées de sa disparition.

  p. 96-108

Revue Défense Nationale - Mars 2005 - n° GEOCRIM

Revue Défense Nationale - Mars 2005 - n° GEOCRIM

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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