Parmi les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, le Royaume-Uni est l’État qui dispose de la plus petite force de dissuasion, avec moins de 200 têtes et un seul type d’arme pour sa mise en œuvre éventuelle. L’« interdépendance » dans le domaine nucléaire avec les États-Unis voulus par les gouvernements britanniques depuis une cinquantaine d’années a conduit Londres à se trouver dans une position de dissymétrie technologique croissante à l’égard des Américains. Ce choix politico-stratégique a fini par restreindre considérablement les options qui restent encore ouvertes au Royaume-Uni pour rester à l’avenir un joueur dans le club des puissances nucléaires militaires.
L'avenir de la force de dissuasion britannique
The future of the British deterrent force
Of the permanent members of the UN Security Council, the United Kingdom has the smallest deterrent force, with fewer than 200 warheads and a single delivery system. Successive British governments’ policies for nuclear interdependence with the United States over the past 50 years have led to a growing technological dissymmetry with the Americans. This politico-strategic choice now considerably restricts Britain’s options for remaining a member of the club of nuclear powers into the future.