Pages d'histoire - Un réseau de renseignements
Par une nuit sombre de l’équinoxe de mars 1941, sur la côte Nord du Finistère, l’ancienne « Paganie », pays des légendaires pilleurs d’épaves, un fragile canot accostait. Dans la houle côtière déferlante, tenant leurs bagages à bout de bras, de l’eau jusqu’à la ceinture, quatre hommes s’efforçaient vers le sable sec, abandonnant le canot.
La marée était basse ; la plage spacieuse s’étendait devant eux. Où étaient-ils ? Ils supposaient seulement qu’ils débarquaient en Bretagne. Leur projet au départ était d’aborder vers les Glénans, bien connus de l’un des voyageurs ; mais des incidents en cours de navigation les avaient déroutés. Étaient-ils sur la côte Nord ou celle du Sud ?
Sur la dune, là-bas, ils apercevaient des lumières vacillantes, itinérantes, fanaux de guetteurs, de soldats allemands sur le sentier des douaniers. Prudemment, se baissant, s’allongeant parfois sur le sable ils progressèrent vers la dune. Voyant les lumières s’écarter, ils décidèrent de s’élancer dans l’intervalle. Mais soudain une torche électrique fut braquée sur eux, les aveuglant.
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