Octobre 1949 - n° 063

NDLR : Cette étude complète celle publiée sous la même signature dans le numéro de février 1949. Celle-ci, conformément aux vues exprimées par le Président de son Comité consultatif, le général Juin, est une libre tribune où s’affrontent doctrines et idées. Nous espérons que cet article attirera éventuellement objections et réfutations. Lire les premières lignes

  p. 291-307
  p. 308-321
  p. 322-338

Par une nuit sombre de l’équinoxe de mars 1941, sur la côte Nord du Finistère, l’ancienne « Paganie », pays des légendaires pilleurs d’épaves, un fragile canot accostait. Dans la houle côtière déferlante, tenant leurs bagages à bout de bras, de l’eau jusqu’à la ceinture, quatre hommes s’efforçaient vers le sable sec, abandonnant le canot. Lire les premières lignes

  p. 339-351
  p. 352-370

Chroniques

  p. 371-375
  p. 375-379

À cause de l’intérêt exceptionnel présenté par le débat budgétaire et l’exercice Verity, notre dernière chronique avait dû négliger des événements importants : organisation du Haut Commandement, opérations d’Indochine, reconstitution du tonnage marchand, etc., qui ont marqué l’activité maritime depuis la fin du mois de juin. Le lecteur voudra bien nous excuser d’en joindre aujourd’hui la synthèse sommaire à celle des événements les plus récents. Lire les premières lignes

  p. 379-384
  p. 384-388
  p. 388-392
  p. 392-397

Bibliographie

Maxime du Camp : Souvenirs d’un demi-siècle  ; Librairie Hachette, 1949 ; 318 pages - Edmond Delage

Ces souvenirs d’un demi-siècle, qui, selon la volonté de leur auteur, membre de l’Académie française, étaient restés longtemps enfermés dans une cassette soigneusement scellée, figureront parmi les documents les plus importants de l’histoire de la Restauration et du second Empire. Ils sont dus à un observateur d’une classe exceptionnelle, doublé d’un styliste incisif et qu’on a pu, parfois, comparer à Saint-Simon. Lire la suite

  p. 398-398

Jacques Bardoux : Les origines du malheur européen  ; Librairie Hachette, 1948 ; 504 pages - J. D.

Le malheur européen vient de la domination prussienne. L’erreur de l’Angleterre et de la France, c’est d’avoir aidé à cette domination et par là, d’avoir amené la guerre de trente ans (1914-1945). C’est ce que Jacques Bardoux, membre de l’Institut, expose dans une étude fortement documentée et en même temps bien éclairée psychologiquement. Ce mélange de documents et de jugements, de faits et d’observations, présenté d’un style alerte, donne à ce grand ouvrage une allure rapide et entraînante. On le lit avec intérêt non seulement pour le sujet, mais pour la forme qui lui est prêtée. Lire la suite

  p. 398-399

Jan Karski : Mon témoignage devant le Monde. Histoire d’un État secret  ; Éditions Self, 1948 ; 355 pages - J. D.

Jan Karski, d’origine polonaise, avait fait de hautes études, surtout dans le domaine démographique, appris plusieurs langues, séjourné en Allemagne, en Suisse et surtout en Angleterre, quand la Pologne s’arma en août 1939. Officier dans l’armée polonaise, il fut immédiatement mêlé aux événements, vit l’invasion allemande et russe, l’anéantissement de la Pologne. Enrôlé dans la Résistance, il nous instruit sur son organisation et son activité. Arrêté par la Gestapo et torturé, il put être délivré et joua un rôle important dans l’État secret pendant plus de quatre années. Il nous dit les souffrances de ses compatriotes, la cruauté allemande, l’extermination des Juifs, l’héroïsme de la Pologne. Son écrit se termine sur sa rencontre à Londres avec le général Sikorski et sur sa visite à Roosevelt. Lire la suite

  p. 399-399

Lucien Romier : L’ancienne France des origines à la Révolution  ; Librairie Hachette, 1948 ; 320 pages - Edmond Delage

On sait l’importance de l’œuvre historique de Lucien Romier, journaliste et homme politique. Il est resté, au fond, chartiste et historien philosophe. On ne saurait oublier que le pénétrant analyste d’Explication de notre temps fut, en même temps et d’abord, l’historien des origines des guerres de religion et du royaume de Catherine de Médicis. Avec le goût de la synthèse qui caractérisait son esprit, Lucien Romier avait, lorsque survint la guerre, achevé d’écrire le petit volume qui vient d’être publié aujourd’hui et qui est comme sa philosophie de l’histoire de notre pays. Lire la suite

  p. 400-400

René Laborie : La guerre par les cartes  ; Puf, 1947 ; 64 pages - Henry Freydenberg

Pour l’auteur de La guerre par les cartes, l’état de guerre a subsisté dans le monde depuis 1914 et les divers théâtres se sont rapprochés successivement de la France, faisant prévoir la deuxième guerre mondiale. M. René Laborie y voit deux plans émanant des deux puissances désireuses de dominer les autres : le plan Tanaka du Japon, visant à subjuguer l’Asie, le plan hitlérien, ayant comme but de conquérir l’Eurafrique. Lire la suite

  p. 400-400

Léon Lemmonier : Edouard VII, le roi de l’Entente cordiale  ; Librairie Hachette, 1949 ; 249 pages - Edmond Delage

Léon Lemonnier, dont on connaît l’œuvre considérable, en partie vouée à l’étude de l’histoire d’Angleterre et à quelques-uns de ses principaux représentants, depuis Elisabeth et Sir Francis Drake jusqu’à Winston Churchill, narre, dans un livre bourré de faits et d’anecdotes extrêmement bien choisies, la carrière d’Edouard VII. Le contraste est saisissant entre la jeunesse austère du jeune prince et sa trop brève activité royale où il sut concilier à merveille le soin des intérêts diplomatiques supérieurs de son pays et de l’Europe et le goût qu’il eut toujours pour la société, les sports et notre belle capitale.

  p. 400-401

Carlos Davila : We of the Americas  ; Ziff-Davis Publishing Company, 1949 ; 264 pages - Edmond Delage

Ce livre de l’ancien ambassadeur du Chili aux États-Unis est très intéressant parce qu’il est bien représentatif de toute une partie de l’opinion éclairée sud-américaine. C’est un plaidoyer fort suggestif en faveur des États sud-américains qui devraient constituer, selon lui, une grande réserve économique pour les États-Unis d’Amérique en cas de conflit mondial. Lire la suite

  p. 401-401

Pierre Rousseau : Histoire de l’Atome  ; Librairie Arthème Fayard, 1948 ; 357 pages - Henry Freydenberg

L’Histoire de l’Atome de M. Pierre Rousseau est une chronologie des différentes découvertes qui ont amené les physiciens, appuyés sur les mathématiciens, à la conception de l’atome, à son organisation en divers éléments et, finalement, à sa désintégration qui met en liberté une quantité d’énergie qu’aucune réaction chimique ne parvient à égaler. Il est passionnant de suivre les efforts des chercheurs, les expériences subtiles, guidés par des idées directrices simples émises par des esprits de haute lignée et qui ont abouti à la fission des isotopes de l’uranium. Le « mens agitat molem » des anciens appliqué aux savants actuels trouve là une expression particulièrement angoissante. L’auteur, disciple de Verne et de Wells, cherche à prévoir ce que l’utilisation de l’énergie nucléaire permettra dans la guerre et dans la paix. Ce sont là certainement des anticipations intéressantes présentées d’une plume alerte et toujours faciles à lire.

  p. 401-401

David J. Dallin : La vrai Russie des Soviets  ; Librairie Plon, 1948 ; 312 pages - Edmond Delage

Il est paru bien des livres sur la Russie ; celui-ci, malgré un format réduit – guère plus de 300 pages – frappe par la puissance de sa documentation. Les différents aspects de l’organisation et de la vie soviétiques y sont passés en revue avec beaucoup d’objectivité et sans passion partisane. Tout n’est évidemment pas séduisant dans ce tableau brossé par un profond connaisseur de la vie russe, notamment ce qui a trait au travail forcé, aux camps de travail. L’impression fondamentale que désire nous laisser l’auteur, c’est que le Gouvernement officiel de la Russie ne paraît pas désireux ou capable de renoncer à sa politique essentielle. Rien n’a changé, malgré certains espoirs, après la guerre. La retraite effectuée, à ce moment-là, par le régime soviétique sur le plan idéologique ne fut qu’une manœuvre destinée à remettre chacun dans la ligne d’une nouvelle offensive socialiste ; du reste, politique intérieure et politique extérieure sont, chez les Soviets, indissolublement liées et comme les deux faces d’une même médaille. Lire la suite

  p. 401-402

Henri Massis : Allemagne d’hier et d’après-demain  ; Éditions du Conquistador, 1949 ; 146 pages - J. D.

Ce petit livre est un nouvel avertissement dicté par les fortes convictions de l’auteur de Défense de l’Occident. L’Allemagne d’hier sera celle d’après-demain si l’Occident ne veille pas. Reconstituée sous forme d’un Reich centralisé, elle s’unira à la Russie dans une idéologie à la fois hitlérienne et marxiste. Ce danger ne peut être évité que par une fédération des « pays » allemands pénétrée d’un humanisme occidental. Et Henri Massis cite des pages écrites en 1929 par l’abbé Georg Mœnius pour servir de préface à la traduction allemande de Défense de l’Occident. C’est dans le christianisme, et, plus précisément, dans le catholicisme romain que se trouve, aujourd’hui comme autrefois, le salut de l’Europe. « En son fond, le problème allemand est un problème spirituel, un problème religieux. Aucune politique réaliste ne saurait l’oublier. »

  p. 402-402

Marc Mauret : Ça ira. Récits des temps révolutionnaires  ; Librairie Hachette, 1948 ; 304 pages - B.

M. Marc Mauret a réuni sous ce titre une série de récits sur la Révolution. Ces récits sont extraits de mémoires, de lettres ou de rapports de l’époque. Ils constituent une peinture vivante de la vie troublée, tragique, de la période révolutionnaire. Dans ce cadre, se détachent les figures des principaux acteurs de la Révolution : Robespierre l’incorruptible, traînant son élégance affectée au milieu des « tape-dur » dépenaillés, personnage étrange, énigmatique, tantôt affable et indulgent, tantôt dur et implacable ; Fouquier-Tinville l’accusateur ; Marat, polémiste de talent, mais aveuglé par sa haine des aristocrates ; Danton, Mirabeau, Desmoulins, Saint-Just « l’âme damnée de Robespierre », et, au milieu d’oubliés comme Barbaroux, Lacroix, Philippeau, Legendre, Bonaparte, destitué par Aubry, commissaire aux opérations militaires qui, de retour de Toulon, est à la recherche « d’un écu de six francs » et, chose plus problématique encore d’appuis politiques qu’il tente de s’assurer par sa brochure : Le souper de Beaucaire.

  p. 402-402

Revue Défense Nationale - Octobre 1949 - n° 063

Revue Défense Nationale - Octobre 1949 - n° 063

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