La menace posée par la prolifération des missiles va croissante. C’est logiquement que le Conseil de sécurité des Nations unies, dans sa résolution 1540 du 28 avril 2004, conclut que cette prolifération constitue, autant que celle des armes de destruction massive (ADM), une menace à la paix et à la sécurité internationales. Ce que confirme que le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale : « D’ici 2025, la France et plusieurs pays européens se trouveront à portée de nouvelles capacités balistiques ». Le paysage de la non-prolifération balistique reste cependant marqué par l’absence de traité multilatéral. C’est en cela que la proposition faite le 21 mars 2008 par le président Sarkozy à Cherbourg « d’ouverture de négociations sur un traité interdisant les missiles sol-sol de portées courte et intermédiaire » prend tout son sens.