À partir de l'ouvrage de Georges Sokoloff, L’économie de la détente : l'URSS et le capital occidental, publiés aux Presses de la Fondation nationale des sciences politiques.
À travers les livres - L'économie de l'URSS et l'ouverture sur l'Ouest (L'économie de la détente : l'URSS et le capital occidental, Georges Sokoloff)
La politique de détente, lancée presque simultanément par le général de Gaulle et le président Johnson au milieu des années 60, a conduit, sur le plan économique, à un développement sans précédent des échanges Est/Ouest. Pendant dix ans, ces échanges se sont accrus à un rythme deux fois plus rapide que celui du commerce mondial. De cette courte période souvent célébrée comme euphorique, quels enseignements peut-on tirer pour l’avenir ?
Deux thèses, généralement, s’affrontent. Pour les uns, l’ouverture sur l’Ouest aurait permis à l’URSS de développer son économie et d’accélérer son surarmement. En acceptant de commercer plus largement avec leur ennemi potentiel, les Occidentaux auraient ainsi fait un marché de dupes. À l’inverse, pour les tenants de l’autre thèse, l’apport occidental serait resté marginal et les avantages retirés par l’Ouest de ses échanges avec l’URSS l’auraient largement emporté sur les inconvénients.
Le choix entre l’une ou l’autre de ces deux thèses est, hélas, impossible car aucune n’est vérifiable expérimentalement. On ne refait pas l’histoire. Du moins, rien n’interdit d’essayer d’y voir plus clair et d’échapper ainsi, au moins partiellement, à la tromperie des slogans et des demi-vérités.
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