Les perspectives d'avenir de la Guyane française
Les quelques années qui viennent de s’écouler depuis la fin des hostilités ouvertes en septembre 1939 ont marqué une étape décisive dans l’équipement de la Guyane française. Les textes créant le Fonds d’investissement pour le développement économique et social, dont le père, cela mérite d’être souligné, est un fils de la Guyane, M. Monnerville, président du Conseil de la République, ont permis, dès le rétablissement d’une vie économique normale, quelques réalisations essentielles. Il est désormais hors de doute que la « départementalisation », par une augmentation considérable des moyens en personnel et en matériel, par des possibilités financières très nettement accrues, permettra une accélération importante de ces réalisations. Si le changement de réglementation a pu entraîner quelques flottements pendant un an ou deux, cette inévitable période de tâtonnement a été bien vite compensée par l’apport de méthodes différentes, par l’arrivée de fonctionnaires enthousiasmés par une tâche toute nouvelle pour eux, peut-être aussi par la coquetterie des ministères techniques, soucieux de montrer aux populations locales que l’extension de leur domaine ne diminuait pas leur efficience.
Certes, ces efforts financiers pour équiper la Guyane française étaient amplement justifiés par le loyalisme de populations qui, témoignage vivant du rayonnement du génie français, avaient tenu à marquer leur indéfectible attachement à la Mère Patrie en s’intégrant plus étroitement dans son sein, au lendemain d’une des plus douloureuses périodes de notre histoire.
Psychologiquement encore, ils s’expliquaient par la résonance qu’obtient toute réalisation française en Guyane, où nous sommes observés par nos voisins immédiats, hollandais, brésiliens et anglais et par nos amis, plus éloignés mais également attentifs, des États-Unis. Ils trouvaient également leur explication dans la situation admirable, pour toutes les stratégies, de la Guyane.
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