L’actualité récente a rappelé la réalité de la menace chimique, notamment du fait de la prolifération de ce type d’armes dans les pays du Tiers Monde.

Évolution de la menace chimique

Guerre Iran-Irak : utilisation massive et peut-être déterminante de l’arme chimique. Été 1988, près de 5 000 morts lors de l’attaque du village de Halabja. Janvier 1989, les États-Unis dévoilent l’existence de l’usine de Rabta en Libye. Israël, qui a pris la mesure de la menace chimique et balistique syrienne, s’oppose fermement, lors de la conférence de Paris sur le désarmement chimique, à la tentative des pays arabes de lier le sort de l’arme chimique à celui de l’arme nucléaire au Proche-Orient. Par ailleurs l’URSS, après avoir reconnu officiellement en 1986 la possession d’un stock d’armes chimiques, a exposé à Shikany, à l’intention d’observateurs occidentaux, quelques exemplaires de modèles anciens.

Les États-Unis ont rendu publique, au début de la décennie, leur décision de démanteler leurs stocks d’armes anciennes tout en modernisant leur arsenal chimique. Outre les États précédemment cités, sont crédités de la possession d’armes chimiques : l’Égypte, l’Éthiopie, Israël, la Birmanie, la Thaïlande, la Chine, la Corée du Nord, Taiwan, le Vietnam et l’Iran.