L'auteur, spécialiste des hélicoptères, a fait une longue carrière au sein de l'Aviation légère de l'Armée de terre (Alat). Il nous propose ses réflexions qui incitent à réviser la façon d'envisager, à l'horizon du XXIe siècle, le combat terrestre, dans lequel les forces aéromobiles prendraient le pas sur les formations blindées mécanisées.
Réflexions sur l'avenir de l'aéromobilité
Lorsque, le 3 mars 1952, M. Edgar Faure, alors président du Conseil, signa le décret créant l’aviation légère d’observation d’artillerie, peu nombreux furent ceux qui pressentirent que l’aéromobilité venait de naître. Les moins sceptiques ne virent là qu’une aide possible à l’action des armes, les plus sévères un moyen de transport pour généraux de haut rang, quelques visionnaires minoritaires une novation tactique majeure. Les moins nombreux avaient raison. Quarante années plus tard, l’aéromobilité est devenue une composante importante de notre système de défense, souvent indispensable à son expression. Qu’en sera-t-il dans quarante autres années ?
L’échéance n’est pas si lointaine qu’il y paraît. En effet, les hélicoptères qui vont être mis en service vers l’an 2000 devront être remplacés entre 2020 et 2030 par des appareils intégrant les techniques disponibles vers 2010 suivant des concepts d’emploi arrêtés à la même époque, auxquels il nous faut commencer à réfléchir dès maintenant.
Ce sont les études entamées en 1970 qui ont donné naissance en 1985 à la division aéromobile. Il n’est donc pas trop tôt pour amorcer le processus. Mais notre tâche est plus facile que celle de nos prédécesseurs, car un certain nombre de signes rendent l’étude moins hasardeuse, en tout cas permettent de réduire le nombre d’inconnues.
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