Ce jeune auteur, de par ses activités et la région où elles s'exercent, s'est intéressé à l'Espagne et à la montée en puissance des forces navales de ce pays. Notons l'importance que celui-ci attache aux problèmes Nord-Sud, et son souci de prendre en charge, avec la France, la sécurité de la Méditerranée occidentale.
Les ambitions maritimes de l'Espagne
L’Espagne, entrée en 1986 dans la Communauté économique européenne et qui a confirmé la même année par référendum son appartenance à l’OTAN, fait preuve d’ouverture et montre une volonté de plus en plus marquée de prendre part aux grands enjeux du monde actuel.
Son programme naval en est une illustration, et la marine espagnole peut prétendre être maintenant importante et prête à collaborer efficacement avec ses alliés. L’arrivée du porte-avions Principe de Asturias, des frégates du type Santa Maria à capacité d’écoute très basse fréquence et des avions de patrouille maritime américains Orion P3C, apporte tous les éléments d’une marine moderne et compétitive. Dans le domaine des sous-marins, les ambitions espagnoles ne sont encore qu’à l’état de projet, mais la volonté de modernisation est toujours là très présente. De plus, cet effort maritime est largement soutenu par un secteur industriel parvenu en quelques années au 10e rang mondial.
Une politique de défense cohérente
L’Espagne va bientôt posséder toutes les composantes navales nécessaires à sa politique de défense, et cela grâce à la coopération américaine. L’accord signé avec les États-Unis en décembre 1988 reflète la position particulière de l’Espagne dans l’OTAN. Cette position se justifie peut-être en grande partie par le désir de rester en retrait de la confrontation Est-Ouest. La politique générale de défense de l’OTAN est perçue avec certaines nuances par les différentes nations qui la composent, et pour l’Espagne l’axe Nord-Sud, Europe-Afrique, est sans doute plus vital.
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