La formation, clé de la dynamique des ressources humaines de la Marine
Moins du quart portent le pompon rouge, tous les autres ont une casquette, leur moyenne d’âge n’atteint pas 33 ans, ils sont 47 000 (1), ce sont les hommes et les femmes qui ont choisi d’exercer leur vie professionnelle dans la marine nationale.
Toutefois, servir dans la marine n’est pas une profession comme les autres. L’instrument naval est destiné au combat et les bâtiments de guerre doivent être conçus à cette fin ; ils sont construits avec une architecture plus resserrée que celle d’un bâtiment civil afin de limiter les conséquences d’un coup au but. De façon analogue, l’équipage se doit d’y être dense pour faire face aux conséquences du combat. Il faut y être capable, le plus longtemps possible, de resserrer les rangs et de combler les vides ; le « rôle de combat » y distribue les places pour tous. Les spécialistes, habitués à œuvrer solitaires dans le dépannage et l’entretien, figurent sur ce rôle, comme les autres, pour participer à l’engagement collectif, prêts à remplacer et à être remplacés.
Pour satisfaire aux exigences du combat, les effectifs se répartissent dans une structure hiérarchique, ils sont abondants dans les premiers grades, s’amenuisent à chaque échelon et sont disposés selon une pyramide. Celle-ci s’alimente exclusivement par la base, ce qui implique des promotions et des départs.
Il reste 92 % de l'article à lire
Plan de l'article