Dans le numéro de mai, l'auteur avait souligné l'importance de la conférence sur le renouvellement du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Ici, elle présente un bilan de cette conférence.
Le TNP : un traité devenu permanent
Lorsque le 17 avril 1995 les 175 États parties qui avaient envoyé des représentants se sont réunis à New York (1), l’issue de la négociation n’était pas certaine. Trois scénarios étaient imaginables : l’extension du traité pour une durée déterminée (par exemple 25 ans), pour une succession de périodes déterminées reconductibles automatiquement ou non, et, enfin, son extension pour une période illimitée (2).
Le 11 mai, les 175 États parties présents se sont prononcés pour une extension illimitée du TNP, le rendant ainsi permanent. Cependant, cette décision est accompagnée d’une annexe portant sur « les principes et objectifs de la non-prolifération et du désarmement nucléaire », dont le respect sera examiné à intervalles fréquents. Les États nucléaires n’ont donc pas obtenu totale satisfaction puisque, si la reconduction du TNP a été obtenue pour une durée illimitée, elle n’est pas stricto sensu inconditionnelle.
Il s’agit désormais de transformer un succès diplomatique des États nucléaires en victoire de la lutte contre la prolifération.
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