Le terme logistique prête souvent à confusion car il ne recouvre pas le même périmètre selon le secteur d’activité dans lequel il est employé. Dans le domaine civil, le logisticien a pour responsabilité de stocker des pièces, des matières, des denrées… et de les livrer à un endroit déterminé suivant un calendrier parfois très précis.

En revanche, dans le domaine de la maintenance des armements terrestres, la logistique couvre toutes les activités qui vont de la détection de la panne jusqu’à la remise en état de fonctionnement du matériel. Dans la quasi-totalité des cas, elle comporte donc une phase préalable de diagnostic, puis une phase d’acheminement de l’article de remplacement (logistique au sens civil), puis une phase « opérationnelle » de remplacement de la pièce défaillante, et se termine enfin par le test de bon fonctionnement du véhicule réparé.

Les armements terrestres, une logistique de l’extrême

Le périmètre couvert n’est pas la seule distinction entre la logistique de maintenance des armements terrestres et la logistique civile. En fait, la problématique est radicalement différente. Les véhicules de combats modernes, tels le char Leclerc conçu et fabriqué par Giat-Industries, intègrent, sous un aspect rustique de grosses plates-formes blindées, une multitude de fonctions high-tech nécessaires à leur mission de combat. Qui imagine que les 56 tonnes du char Leclerc abritent une capacité de calcul égale à celle d’un A320 ? Qui imagine que la puissance volumique du moteur du char (90 ch/l) est équivalente à celle d’une Ferrari ?