Faits et dires
* Il n’est pas question de conduire des négociations sur le désarmement dans des conditions qui nous amèneraient à baisser la garde.
M. Michel Rocard, le 2 mars 1989, à Canjuers
* Le 14 mars 1989 à Strasbourg, l’Assemblée européenne a adopté par 154 voix contre 45 et 10 abstentions le rapport Penders qui demande aux pays de la Communauté de s’engager dans la voie d’une politique européenne de sécurité fondée sur la capacité de défense et la volonté de renforcer la détente. L’Assemblée a cependant refusé de se prononcer sur la question de la modernisation des missiles à courte portée.
* Le 6 mars 1989, à Vienne, ont commencé les négociations sur les forces classiques en Europe entre les seize pays de l’Alliance atlantique et les sept membres du Pacte de Varsovie.
* Le 22 mars 1989, le groupe à haut niveau de l’Otan est parvenu à un compromis sur les missiles à courte portée installés en Europe depuis 1972. La mise au point de nouvelles fusées a été approuvée, mais la décision de les déployer est reportée. Lors de sa réunion des 19 et 20 avril 1989, le groupe des plans nucléaires devra entériner cette décision qui satisfait l’Allemagne fédérale où l’on souhaitait ne pas envenimer le débat avant les élections de décembre 1990.
* Nos alliés européens contribuent à la sécurité commune… Ils fournissent des forces substantielles à l’Alliance : 18 divisions sur 22… 90 % des effectifs, 75 % des chars, 90 % de l’artillerie, 80 % des avions de combat… Les États-Unis eux-mêmes n’ont pas rempli tous leurs engagements… L’Europe, économiquement, culturellement, historiquement et politiquement, est vitale pour la sécurité américaine… Les forces américaines sont déployées à l’avant en Europe parce que c’est dans l’intérêt national des États-Unis… La modernisation constante des armes nucléaires de théâtre est hautement prioritaire… Nous avons besoin d’améliorer les têtes nucléaires de l’artillerie de 155 millimètres, d’acquérir des missiles tactiques air-sol à courte portée et de développer le successeur du MGM-52 Lance.♦
Général John R. Galvin, le 21 février 1989, devant une commission du Sénat américain