De l'arc à la bombe atomique
On parle depuis longtemps déjà de la nécessité de bâtir une nouvelle doctrine militaire, de « repenser » tout notre système de défense nationale, de l’adapter organiquement aux nécessités nouvelles, de « coller » de plus en plus à l’évolution de l’art de la guerre.
Cet art de la guerre, sous ses formes diverses, de l’antiquité à l’époque actuelle, obéit à des principes généraux et immuables. Alexandre ou Annibal, Turenne ou Frédéric, Napoléon ou Moltke, Foch ou Eisenhower, se conforment à des règles valables partout et en toute époque. Mais l’organisation de leurs armées, leurs méthodes de guerre, leur armement et l’état social du moment, intimement liés dans une croissance parallèle, réagissant constamment l’un sur l’autre.
Il n’est pas sans intérêt de vérifier la continuité de cette loi tout au long de l’histoire, à travers les transformations de la guerre, et, partant de là, d’essayer, à grands traits, de caractériser son influence sur un conflit éventuel.
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