Décembre 1955 - n° 131

La guerre d’Indochine est révolue. Il semble, en conséquence, qu’on puisse dès maintenant l’examiner, techniquement au moins, avec la même sérénité objective que celle que l’on apporterait à l’étude d’une campagne quelconque du passé. Au reste, certaines choses n’ont pas encore été dites, et il est nécessaire qu’elles soient dites. Nous nous efforcerons donc, dans les lignes qui suivent, très succinctement et avec le tact qui s’impose, de projeter une clarté de caractère stratégique sur quelques aspects du dernier conflit indochinois. Lire les premières lignes

  p. 523-538

Képis et pantalons rouges, fusils à répétition et baïonnettes, canons de 75 traînés au galop de leurs six chevaux, taxis de Dion-Bouton de Gallieni, appartiennent désormais à un décor héroïque qui nous paraît aussi périmé que celui des très vieilles batailles de l’Empire, de la Royauté et du Moyen Âge. N’est-il alors pas absurde d’essayer de tirer d’expériences de batailles, comme la Marne et celles qui l’ont suivie, des leçons applicables à la guerre atomique et thermonucléaire ? Lire les premières lignes

  p. 539-554
  p. 555-568

Dans une guerre moderne, à l’échelle mondiale et à caractère de coalition, les transports ont pris une extrême importance. Leur bonne exécution s’avère plus que jamais indispensable et elle nécessite la mise en œuvre, sur le plan interallié, d’un vaste système s’appuyant en partie sur différentes organisations nationales. L’efficacité de chacune de ces organisations conditionnant le rendement de l’ensemble, un premier devoir s’impose à chaque Nation intéressée : réaliser au mieux de ses possibilités et compte tenu des charges générales pouvant lui incomber, l’organisation qui lui est propre. Lire les premières lignes

  p. 569-580
  p. 581-591

On parle depuis longtemps déjà de la nécessité de bâtir une nouvelle doctrine militaire, de « repenser » tout notre système de défense nationale, de l’adapter organiquement aux nécessités nouvelles, de « coller » de plus en plus à l’évolution de l’art de la guerre. Lire les premières lignes

  p. 592-601

Au moment où la notion de frontière risque de s’estomper et la stabilité des différents États ou groupes d’États tend à devenir définitive, il n’est pas sans intérêt d’évoquer pour l’histoire, ou tout au moins pour la « Petite Histoire » les événements peu connus qui ont abouti, en 1947 aux rectifications en notre faveur de la frontière franco-italienne. Ces événements sont intimement liés à l’histoire des deux peuples depuis un siècle. Lire les premières lignes

  p. 602-613
  p. 614-620
  p. 621-626

Chroniques

Les ministres de la Défense des quinze pays de l’Alliance atlantique se sont réunis le 10 octobre 1955 au palais de Chaillot en session spéciale. L’objet de cette réunion qui a duré trois jours était l’étude de la mise au point de la stratégie atlantique, compte tenu des armes nouvelles. Pour l’information des ministres, des exposés ont été faits par le président du Groupe permanent et par chacun des titulaires des grands commandements. Ils ont fait ressortir l’accroissement continu du potentiel militaire soviétique. Lire la suite

  p. 627-629
  p. 629-632
  p. 632-637
  p. 637-642

La délégation du sceau, faite par le sultan Ben Arafa à un membre de sa famille avant son départ pour Tanger, a créé pendant quelques jours une équivoque, car elle s’accordait mal avec la création d’un Conseil du trône. Ce Conseil n’en a pas moins été mis en place, avec non pas trois mais quatre représentants des différentes tendances marocaines. Si Bekkaï, ancien officier de l’armée française, en est le membre le plus important. Si Fatmi Ben Slimane a été désigné par le Conseil du trône pour former un gouvernement marocain et a accepté cette mission. Lire la suite

  p. 642-644

Bibliographie

Lieutenant-colonel Ferdinand Otto Miksche : Tactique de la guerre atomique  ; (préface de l’ingénieur-général Combaux, traduction du capitaine de vaisseau en retraite René Jouan) Éditions Payot, 1955 ; 216 pages - P.

Après une introduction dense mettant en relief les enseignements des derniers conflits, le lieutenant-colonel Miskche (Professeur à l’Institut des hautes études militaires de l’armée portugaise) aborde l’exposé de la guerre atomique et certains aspects de cet angoissant problème, dans la seule hypothèse de l’emploi des armes nucléaires de type A, c’est-à-dire excluant celui des armes thermonucléaires. Lire la suite

  p. 645-646

Revue Défense Nationale - Décembre 1955 - n° 131

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