L’Alliance atlantique progresse par bonds au gré des Sommets successifs qui constituent chacun une étape politique très médiatisée. Le Secrétaire général les planifie à intervalles resserrés : Bucarest en 2008, Strasbourg-Kehl en 2009, Lisbonne en novembre 2010, Chicago en avril 2012. Chacun de ces Sommets est l’occasion d’une inflexion stratégique, d’une initiative capacitaire et d’une impulsion pour élargir ou améliorer les partenariats.

Ainsi Washington en 1999 a-t-il vu le lancement de l’Identité européenne de sécurité et de défense, de l’IESD/ESDI, dans un nouveau concept stratégique et l’Initiative pour les capacités de défense (ICD/DCI), Rome en mai 2002 la création du Conseil Otan-Russie, le COR/NRC, Prague en novembre 2002 l’engagement capacitaire, le PCC et Istanbul en 2004 l’Initiative de coopération (ICI). Les vagues d’élargissement ont marqué Washington, Istanbul puis Riga (en 2006), Bucarest (en 2008) et Strasbourg-Kehl (en 2009). Enfin Lisbonne, en 2010, a été le Sommet d’une stratégie de sortie d’Afghanistan et d’un nouveau concept stratégique, du paquet capacitaire de Lisbonne et des nouveaux partenariats. Ces Sommets, avec leurs feuilles de routes complètes, logiques et rassurantes pour les opinions publiques, contribuent à asseoir la légitimité de l’Alliance.

La préparation de Chicago, qui s’inscrit comme une suite de Lisbonne, respecte le même schéma avec une nouvelle stratégie pour la sortie d’Afghanistan, la Smart Defense, la déclaration d’une capacité intérimaire de défense antimissiles des territoires et populations et une initiative sur les partenariats qui vise notamment les pays arabes.