Dans la zone pachtoune de l’Afghanistan, une lutte devrait être entamée, aux côtés de la Russie et de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC), voire de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), contre le terrorisme islamique et le trafic de drogue qui ont partie liée afin d’arracher la zone vitale du Turkestan aux influences étrangères. L’auteur complète ici ses deux précédentes livraisons.
Afghanistan : danger de mort ! (3/3)
Afghanistan: Deadly danger!(3/3) For a less damaging and dignified retreat
In the two previous articles of January and February 2012, the author emphasised the need for ISAF, and French forces in particular, to leave the increasingly uncontrollable Pashtun region of Afghanistan and, moreover, to consider a withdrawal towards the northern region of the country and, more generally, Central Asia. A new fight needs to be undertaken across the entire territory, alongside Russia and the CSTO, possibly with the Shanghai Cooperation Organisation as well, against Islamic terrorism and drug trafficking in order to save the vital area of Turkistan from foreign influence.
À la différence de l’Afghanistan qui, pour l’instant, n’a aucune valeur économique, le Turkestan représente de nos jours un enjeu majeur aussi bien par les richesses de son sous-sol que par sa position géostratégique.
Sa production d’hydrocarbures, gaz et pétrole, appelés localement « larmes du diable », donne déjà lieu à des exportations massives vers la Chine, la Russie, l’Iran et l’Europe qui, pour chacune de ces puissances, revêtent un intérêt primordial. Il en va de même de ressources diverses qui, telles l’or, le coton, l’uranium, les métaux et les terres rares, s’arrachent aujourd’hui sur le marché des matières premières.
L’importance géostratégique de l’Asie centrale, illustrée jadis par les géopoliticiens qui en firent le heartland, le pivot de l’univers, prolonge celle de l’Afghanistan. Comme le bastion afghan, le Touran ou pays des Turks * figure sur les arrières de l’Iran, de la Chine et de la Russie. Il se trouve à faible distance de zones aussi névralgiques que le golfe Persique, la péninsule indienne et le Caucase. Enfin, il constitue pour la drogue afghane, notamment l’héroïne – qualifiée de « larme d’Allah » – une véritable plaque tournante vers la Russie et, au-delà, l’Europe ou même l’Extrême-Orient : dans la chaîne du trafic, le maillon essentiel – celui qui doit être brisé – est là, au Turkestan.
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