D’une élection à l’autre, le système politique russe doit évoluer pour prendre en compte de nouvelles réalités populaires. Elles invitent le Kremlin à affronter la corruption et à rechercher en Asie les pistes institutionnelles d’un nouvel équilibre régional qui articule de façon plus étroite ses partenaires traditionnels.
La Confédération eurasiatique au secours des déboires électoraux russes
The Eurasian confederation to the aid of Russian electoral problems
As it moves from election to election, the Russian political system has to take into account new realities among its population. They call upon the Kremlin to counter corruption and to look across Asia for new institutions that will maintain a regional balance and keep Russia’s traditional partners closely on-side.
À la charnière des deux premières décennies du XXIe siècle, pour la première fois de son histoire tumultueuse, la Russie est confrontée à des échéances électorales majeures. Controversées et disputées, ce sont celle de sa représentation nationale, la Douma, et celle du chef de son État, à l’instar des États-Unis, de la France et d’autres démocraties parlementaires. Il ne faut pas aller trop loin dans les rapprochements et les similitudes car au niveau des libertés collectives et individuelles, et surtout de leur application, la Russie continue à entretenir des différences notables avec les démocraties occidentales.
Les élections législative du 4 décembre 2011 et présidentielle du 4 mars 2012 marquent un tournant significatif par les conséquences qu’elles entraînent et les perturbations qu’elles ont engendrées. Les déboires électoraux, durement ressentis par le pouvoir central, l’ont amené à rechercher un exutoire en politique extérieure et de sécurité.
À ces titres, ces élections méritent une analyse, certes brève et schématique mais assez exhaustive, pour en tirer des conclusions. Ces éléments se conjuguent avec d’autres facteurs d’influence, et non des moindres, pour contribuer à faire basculer impérativement les priorités de cette politique extérieure et de sécurité vers l’Asie. C’est cet ordre que veut suivre l’examen critique des élections russes et de l’infléchissement de la politique de sécurité russe.
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