C’est à une analyse de la pertinence du rapprochement institutionnel du Maroc du Conseil de coopération du Golfe que procède l’auteur. Il montre qu’il répond à une attente stratégique et politique précise, qu’il a un coût pour le Maroc assorti de certains avantages et conclut en préconisant une approche séquencée.
Le Maroc et la proposition d’adhésion au Conseil de coopération du Golfe
Morocco and its possible membership of the Gulf Cooperation Council
The author presents his analysis of the relevance of Morocco’s rapprochement to the Gulf Cooperation Council. He shows how this move reflects a specific strategic and political expectation yet will not be without cost for Morocco among the many advantages to be enjoyed. He concludes with an outline of how it should be done.
Les dirigeants des pays du Golfe, réunis le mardi 10 mai 2011 à Riyad, en Arabie saoudite, ont invité le Maroc à rejoindre le Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG). Rabat a accueilli avec grand intérêt cette invitation tout en réitérant « son attachement naturel et irréversible » à la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA) (1).
Cette offre est en fait un vrai dilemme pour la diplomatie marocaine : comment combiner une adhésion éventuelle au CCG et l’appartenance stratégique au Maghreb arabe ? Le Maroc a-t-il intérêt à adhérer à un espace chargé d’incertitudes aux conséquences imprévisibles en termes de rapports de force ?
Pour l’instant, les deux parties semblent être d’accord sur un processus graduel avec comme première étape, l’instauration d’un partenariat avancé dans trois domaines : l’économique, le sécuritaire et le culturel. Parallèlement, il a été décidé la création d’un fonds de soutien aux projets de développement au Maroc, avec une contribution initiale de 2,5 milliards de dollars (2).
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