Un procédé de contre-guérilla : l'auto-défense de la population
Sur le plan national comme sur le plan international, les dirigeants actuels du Cambodge sont en train de donner un lustre nouveau au vieux peuple Khmer. Ce n’est pas sans étonnement que les Français, qui ont connu ce pays autour des années 1950, constatent cette ascension. Pendant cette période, une instabilité gouvernementale due à des dissensions internes, souvent violentes, et à une insécurité grandissante sur les frontières et dans les provinces intérieures, laissaient prévoir une anarchie généralisée, mauvais présage pour l’avenir.
Or, bien loin d’enregistrer les signes annonciateurs d’une décadence prochaine, nous voyons, actuellement, un Cambodge nouveau prendre une place, de plus en plus importante, dans l’Asie du Sud-Est.
Un tel revirement est certes dû à l’action personnelle de l’ex-roi Norodom Sihanouk, qui, au moment critique, a su prendre en main la direction des affaires gouvernementales en écartant les anciens dirigeants politiques. Mais, son activité aurait été inefficace s’il n’avait engagé, en même temps, le gouvernement cambodgien dans une véritable lutte pour la reconquête des esprits.
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