Contrairement aux plans des amirautés, les flottes de haute mer furent peu engagées, la Home Fleet se contentant d’assurer le blocus de l’Allemagne. La bataille du Jutland au printemps 1916 marque certes un certain succès tactique pour Berlin mais eut comme conséquence le fait que la flotte allemande resta cantonnée près des côtes, confirmant de facto la supériorité navale des Alliés, en particulier britanniques.
1914-1918 : la guerre sur mer (II) (T 1033)
1914-1918: war on the sea (II)
Contrary to the plans of the admirals, the high seas fleets were not very engaged, the Home Fleet being content to secure the blockade of Germany. The Battle of Jutland in the spring of 1916 marked a certain tactical success for Berlin but resulted in the fact that the German fleet remained confined to the coasts, confirming the de facto naval superiority of the Allies, especially the British.
Note préliminaire : Cet article en 3 parties (publiées fin août-début septembre) se concentre sur l’aspect maritime de la Première Guerre mondiale. En février 1940, la RDN avait publié un article sur « Quatre mois de guerre navale, 4 août-8 décembre 1914 ».
Les Flottes de haute mer
Jusqu’au printemps 1916, les flottes de haute mer ne font preuve d’aucune activité stratégique. Du côté allemand, le Haut Commandement de la marine de guerre avait exprimé l’espoir, dans sa première directive relative aux opérations, qu’il lui serait possible, par l’emploi des sous-marins, des barrages de mines et des raids de ses forces légères, d’amenuiser peu à peu la puissance de la flotte britannique afin de lui permettre, par la suite, d’oser risquer contre elle la bataille si des circonstances favorables se présentaient. Il finit par y renoncer, car en usant de ces procédés, la flotte allemande subit des pertes non négligeables.
Les Britanniques, eux, se contentent de faire usage du blocus lointain des ports ennemis. Ils ont ainsi barré la baie allemande depuis la Manche jusqu’aux Îles Orkney (Nord de l’Écosse). La « Grande Flotte » a pu obtenir ce résultat par le seul fait de son existence et n’a pas eu à rechercher la bataille.
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