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Le 8 novembre 1942, les forces américano-britanniques débarquaient en Afrique du Nord, du Maroc jusqu'à Alger. L'auteur revient sur cet épisode décisif de la guerre en Méditerranée.
L’Opération Torch, 8 novembre 1942 (T 1444)
Carte des débarquements de l'opération Torch (US Army)
Le 8 novembre 1942, les forces américano-britanniques débarquaient en Afrique du Nord, du Maroc jusqu'à Alger. L'auteur revient sur cet épisode décisif de la guerre en Méditerranée.
Point de bascule stratégique définitif sur le théâtre méditerranéen en faveur des Alliés, le débarquement allié en Afrique du Nord, le 8 novembre 1942, l’opération Torch, revêt une importance capitale pour la conduite de la guerre, et ce, à double titre. Sa première conséquence immédiate est la rentrée de la France dans la guerre, au terme d’un imbroglio politico-militaire à Alger, conclu par la signature d’un accord entre l’amiral Darlan et le général américain Clark, représentant Eisenhower. À moyen terme, au niveau de la conduite générale de la guerre, il signifie la mainmise irréversible des États-Unis sur la direction de la coalition alliée et, dans un premier temps, la maîtrise d’une liberté d’action totale en Méditerranée centrale, clé des communications sur ce théâtre, par la conquête successive de la Tunisie et de la Sicile, au cours de l’année 1943.
Bien qu’attaqués directement par les Japonais à Pearl Harbor le 7 décembre 1941, ce qui a motivé leur entrée en guerre, les États-Unis décident néanmoins d’appliquer la priorité de leur effort stratégique sur le théâtre européen. C’est l’option Germany first. Toutefois, avant de prendre pied directement en Europe, il est décidé, en juillet 1942, de s’emparer au préalable de l’Afrique du Nord, qui pourrait alors tenir lieu de base de départ vers le flanc sud de l’Europe. Ce sera l’opération Torch, dont le commandement est confié à un collaborateur direct du général Marshall (1), le général Eisenhower, qui bénéficie d’un avancement exceptionnellement rapide.
Comme l’Afrique du Nord se trouvait à l’époque sous tutelle ou administration française, les Alliés vont donc devoir chercher des contacts locaux, en mettant en avant les Américains, les Britanniques ayant mauvaise presse depuis Mers El-Kébir. Les négociations officielles entre Murphy, consul général américain à Alger, et les autorités françaises n’ayant pas abouti, c’est clandestinement, avec la Résistance locale que les pourparlers vont s’ouvrir. À Alger, au niveau local, pour essayer de rendre simple une situation excessivement complexe, il convient de considérer, d’une part, la résistance locale et de l’autre les militaires impliqués, mais sans pour autant faire allégeance à cette résistance.
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