Contrôleur général des armées. Issu de l'École navale, il a notamment été chef de la mission de modernisation de l'administration des armées (MMAA devenue MMGA) de 1987 à 1991, puis de 1997 à 2002 commissaire du gouvernement du groupe Thales, et enfin chargé de la coordination du contrôle des armées dans l'Armée de terre.
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La loi organique sur les lois de finances (Lolf) du 1er août 2001 entraîne une réforme profonde du droit budgétaire, et finalement du fonctionnement de l’État. Les budgets de moyens laisseront la place en 2006 à des budgets de résultats, permettant d’obtenir une efficacité accrue des dépenses publiques. Pour le ministère de la Défense, la Lolf est l’aboutissement de quarante années d’études et d’expérimentations. Tous ceux qui ont participé à ces réflexions ont donc quelque motif de se réjouir. Toutefois, le rapprochement du coût et de la performance, principe actif de la loi, est un outil à double tranchant. Lire la suite
Les armées ont réussi leur professionnalisation. Vu de l'intérieur, ce constat satisfaisant masque une crise profonde, révélée récemment à l'opinion publique par les manifestations des gendarmes. La Gendarmerie n'a que très peu de missions d'ordre militaire (moins de 3 % de ses activités), mais ses difficultés s'apparentent souvent étroitement à celles des trois armées. L'évolution de la société française constitue une première cause de la crise, qui met en jeu l'adaptation du modèle militaire traditionnel et de son fondement : la disponibilité. La mesure imparfaite de l'état réel des armées nourrit également la crise. Les faits sont difficiles à dégager, des orientations et des directives exactes difficiles à ordonner. La crise est aussi psychologique. Les armées sont à la recherche d'un soutien plus manifeste des pouvoirs publics et de l'opinion. Les graves difficultés que traverse actuellement l'État en France trouvent une grande résonance dans les armées. La crise des armées est profonde, mais ses caractéristiques principales, qui sont morales et psychologiques, laissent espérer un redressement durable.
Bien que lente, l’évolution des armées s’est manifestée partout : dans le domaine opérationnel, les interventions réelles se sont faites plus fréquentes et plus lourdes ; sur le terrain, le responsable, jusqu’à un faible niveau hiérarchique, est intégré dans la boucle décisionnelle et reçoit plus que sa part du risque politique et pénal encouru. Par ailleurs, la place des militaires s’est réduite dans la société française, le paradigme militaire se fait même moins visible ; l’industrie d’armement est devenue duale, la notion de dualité étant parfois mal interprétée. Dans cette évolution qui fait trembler leurs assises, quels mythes refondateurs proposer de nouveau aux armées ?
L'auteur commente la mutation du dispositif de défense, et la replace dans le contexte plus vaste des évolutions de long terme que connaissent les sociétés française et internationale.
En novembre 1992, l'auteur, qui avait vécu près de dix-huit mois dans un groupe industriel nationalisé, nous avait livré une remarquable étude comparative des armées et de l'entreprise. Dans ce nouvel article parfaitement articulé et argumenté, il nous remet en mémoire une interprétation économique simple de la défense, qui bat en brèche un certain nombre d'idées resurgies depuis quelque temps, comme les fameux « dividendes de la paix ».
D'apparence très différente, le monde de l'entreprise et le monde militaire ont toujours entretenu des rapports mutuels, étroits ou lâches selon les circonstances. Sous l'influence de l'école américaine à partir des années 1960, puis sous la bannière du renouveau du service public, les relations en France se sont intensifiées, la connaissance réciproque s'est approfondie, des similitudes sont apparues et des différences sans doute irréductibles se sont manifestées. Qu'en est-il actuellement ? Après avoir dirigé la mission de modernisation de la gestion des armées, l'auteur, contrôleur général des armées ayant vécu près de dix-huit mois au sein d'un groupe industriel nationalisé comme auditeur général auprès du président, nous fait part de son expérience concrète, et livre aux dossiers des gestions publique et privée une synthèse remarquable, basée sur ses observations quotidiennes.
Partout dans le monde développé, les gouvernements et les responsables militaires sont aux prises avec des difficultés de nature inhabituelle, qui naissent du désarmement. Les capacités d'adaptation de l'appareil de défense sont mises à l'épreuve, ce qui éclaire finalement d'une vive lumière la qualité de la gestion pratiquée. Au sein de celle-ci, les armées proprement dites occupent une place singulière ; l'auteur, chef de la mission de modernisation de la gestion des armées — Secrétariat général pour l'administration (SGA) —, recense et illustre les principes qui s'offrent dès maintenant aux trois armées et à la gendarmerie, transposables du reste aux autres organismes non industriels de la défense.
Les lignes qui suivent soulignent l'intérêt présenté par l'application aux activités non opérationnelles des armées des concepts développés par la stratégie d'entreprise. Contrôleur général des armées, diplômé du centre de perfectionnement aux affaires (CPA), l'auteur a fait partie d'un groupe de travail constitué, au sein de l'association des anciens élèves de l'Ecole navale, en vue de réfléchir à la formation de l'officier de marine. Au travers de l'illustration particulière qui est présentée ci-dessous, on voit apparaître les caractéristiques générales d'autres formations d'officiers, voire de cadres civils, et l'on constate clairement l'aide mutuelle remarquable que peuvent se prêter deux mondes apparemment aussi différents que celui des affaires et celui de la défense.
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