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Jeanne Revers, spécialiste des problèmes d’Amérique Latine, a retracé dans un précédent article (voir notre numéro de mai 1974) l’historique de l’interventionnisme militaire dans le sous-continent. Elle dégage ici les caractères spécifiques de ce phénomène en Uruguay où, devant une situation économique difficile et le terrorisme tupamaro menaçant les structures de l’État, l’Armée a été appelée à rétablir l’ordre et a imposé, par le coup de force de février 1973, sa volonté à un pouvoir civil dont elle a cependant gardé la façade. En dépit de la pente naturelle à laquelle est exposé tout régime autoritaire, celui de l’armée uruguayenne connaît certaines limites en raison de l’enracinement profond de la tradition démocratique dans ce pays et de la menace d’éclatement à laquelle l’armée se verrait exposée si elle voulait assumer la totalité du pouvoir. Lire les premières lignes
Deux pays dAmérique latine s'étaient longtemps tenus à l'abri de l'intervention des militaires dans la politique : l'Uruguay et le Chili. En prenant le pouvoir en février 1973, par un processus modéré et progressif évitant toute effusion de sang, les militaires uruguayens, même s'ils ont maintenu formellement une large part des institutions établies, n'en ont pas moins rompu une longue tradition démocratique. Au Chili, la prise du pouvoir, en septembre 1970, a été le fait d'une armée formée à l'américaine aux techniques de guerre anti-subversive et foncièrement hostile à l'expérience marxiste du président Allende : d'où le caractère sanglant du coup de force et de la répression qui l'a suivi. Lire la suite
Dix-sept ans après l'exclusion quasi totale du péronisme de la vie publique argentine, le parti péroniste vient d'être reconstitué cette année en vue de sa participation aux élections de mars 1973. Aujourd'hui – 14 novembre 1972 – l'ancien dictateur quitte son exil madrilène pour regagner sa patrie. La reconnaissance juridique d'un mouvement susceptible de mobiliser entre 40 et 60 % de l'électorat est loin d'avoir résolu les problèmes que posent sa réintégration effective et celle de son chef dans la communauté nationale ; elle est, toutefois, la constatation inévitable d'un phénomène qui, en dépit des controverses et des passions qu'il suscite encore, a poussé ses racines assez profondément pour résister à tous les changements de régime et à toutes les tentatives de « démystification ». Le sujet étant trop vaste pour que l'on puisse en faire une étude exhaustive en quelques pages, cet article a seulement pour but défaire ressortir certains traits du péronisme, assez déterminants pour qu'ils permettent d'en saisir la nature et de comprendre le rôle qu'il a joué dans l'évolution politique de l'Argentine.
Quelques traits suffisent à définir les proportions du Brésil : la moitié de la superficie de l’Amérique du Sud, la moitié de sa population, plus du tiers de son Produit National ; ses productions de denrées tropicales le classent aux premiers rangs mondiaux ; même parmi les nations du Nouveau Monde où les échelles européennes sont vite dépassées, le Brésil apparaît comme un jeune géant dans lequel certains se plaisent à voir l’une des grandes puissances de demain. Lire la suite
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