(1923-2003) Professeur à l’Université Paris I et à l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris. Auteur de Sociologie des relations internationales. Membre de la commission pontificale « Justice et Paix »
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Il existe plusieurs façons de conjurer la peur. La première, instinctive et primaire, consiste à se boucher carrément les yeux pour ne pas voir la réalité qui vous effraye. La méthode est aussi efficace sur le champ qu’inopérante à terme, car on peut difficilement prendre le risque d’affronter un danger avec les yeux bandés. L’autre méthode, plus subtile et plus répandue, consiste à exorciser le péril en déguisant les faits qui nous inquiètent sous le voile protecteur des mots et des concepts. Lire la suite
Cet article est, à peu de choses près, le texte d'une conférence prononcée par l'auteur au Collège de défense de l'Otan. La thèse exposée ici n'est pas à l'abri de controverses mais la démarche suivie par son auteur qui, est aussi membre de la commission pontificale « Justice et Paix », a voulu d'abord étudier les problèmes sous leur jour intellectuel avant de porter des jugements d'ordre moral. Ce cheminement n'est au fond que le « De quoi s'agit-il ? » de Foch. Il l'amène à penser que la sécurité ne peut être réduite à la protection des frontières et que la défense doit être à la mesure du danger, c'est-à-dire multiforme et totale. Mais l'auteur s'inquiète de ce qu'il appelle la dialectique vertigineuse de la fin et des moyens, qui est le problème de la dissuasion nucléaire. Il en conclut que celle-ci reste fragile et précaire et implique une part irréductible de risque et d'incertitude. La défense n'en reste pas moins à court terme nécessaire. C'est aux causes de la guerre qu'il faut s'attaquer.
Avec la prolifération des guerres civiles on assiste à un retournement en quelque sorte de la vision classique de Hobbes suivant laquelle « l’état de société » régit les rapports intraétatiques tandis que « l’état de nature » prévaut dans la jungle des rapports inter-étatiques. S’il en est ainsi n’est-ce pas, comme la note l'auteur, que la guerre civile, loin d’être un accident, est la matrice de la guerre tout court ? Tant que la guerre civile est loin de nous, nous nous donnons bonne conscience mais on imagine aisément les risques que ferait courir à la paix le développement de désordres en Europe de l’Ouest comme en Europe de l’Est, par exemple autour de la frontière qui traduit l’équilibre hérité de Yalta. La violence à l’état endémique, caractéristique de notre monde moderne, est le germe de ces guerres civiles qui nous menacent de chaos généralisé. Elle met en question le rôle même de l’État et sa raison d’être première : la sécurité des citoyens. L'auteur ne se contente pas de réfléchir ici à l’essence de la guerre civile, il en dresse une typologie tirée de son existence dans le monde actuel. Lire la suite
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