Auteur : Paul Stehlin

(1907-1975) Général et homme politique français. Saint-Cyrien. Il sort dans l’Aéronautique et, sa parfaite connaissance de l’allemand aidant, il est nommé attaché de l’Air à Berlin de 1935 à 1939, d’où il adresse en France des rapports lucides sur la montée en puissance de la Luftwaffe, rapports qui ne seront pas lus. En 1942, il s’évade vers l’Afrique française du Nord (AFN) et servira à l’État-major de l’Air. Promu colonel en 1946, il est attaché de l’Air à Londres de 1947 à 1950. Nommé brigadier, il est directeur de cabinet du ministre de la Défense nationale (1952-1954). Promu divisionnaire, il commande le groupement tactique aérien des Forces françaises en Allemagne (FFA, 1956-1958). En 1960, promu général d’armée aérienne, il est nommé Chef d’état-major de l’Air (CEMAA), jusqu’en 1963. En 1968, il se fait élire député du Centre, s’en prenant violemment au général de Gaulle. En 1974 et 1975, il provoque le scandale, prenant position pour des appareils américains, qu’il estime supérieurs aux avions de Dassault, notamment le Mirage F1. Il prend des positions ouvertement atlantistes et européennes fédérales. Renversé par un autobus, il en meurt, et la thèse officielle prône le suicide, thèse que récuse son épouse, qui porte plainte contre la RATP et gagne son procès.

2 résultats (2 articles - 0 Tribune - 0 e-Recension)

N° 218 Novembre 1963 - p. 1617-1627

Réalités et simplicité en stratégie - Paul Stehlin

LORSQUE les historiens militaires étudient l’influence des moyens d’action sur la stratégie, ils ont soin de mettre en relief les mutations de l’art de la guerre consécutives à chaque apparition d’une arme nouvelle et de souligner que la politique étrangère s’en trouve affectée. Aujourd’hui ces remarques devraient être des clauses de style, depuis que l’ère nucléaire s’est ouverte par les dramatiques bombardements de Hiroshima et de Nagasaki. Lire la suite

N° 169 Mai 1959 - p. 749-762

Réalités stratégiques en 1939 et vingt ans après - Paul Stehlin

Il y a vingt ans, à Berlin, le 30 avril 1939, je me rendais au ministère de l’Air allemand pour m’entretenir avec le principal collaborateur de Gœring, directeur de son cabinet, responsable de la coordination entre les diverses fonctions ministérielles assumées par le chef de la Luftwaffe et chargé, surtout, de la liaison entre celui-ci et Hitler. Lire la suite

2 résultats