Auteur : Robert Guillain

(1908-1998) Journaliste au Monde, correspondant en Asie pendant 40 ans, et auteur de nombreux articles et ouvrages sur ce pays, notamment d'une remarquable étude sur Le Japon en guerre : de Pearl Harbour à Hiroshima (Stock, 1979).

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N° 392 Octobre 1979 - p. 35-44

La politique étrangère du Japon - Robert Guillain

Deux hypothèques pesaient sur la politique du Japon après sa défaite de 1945 : l'alignement sur Washington et le renoncement à la défense par les armes. Dans un premier temps, jusqu'en 1972, il s'est progressivement libéré de la première tout en gardant le bénéfice de l'alliance américaine et il a assoupli la seconde tout en demeurant opposé à l'arme nucléaire. Dans le même temps il a connu une prodigieuse ascension économique qui l'a placé au troisième rang mondial et en a fait le concurrent, mal supporté parfois, des États-Unis et de l'Europe. Depuis 1972 son engagement dans la « Zone Asie-Pacifique » s'est affirmé, indépendamment de toute prise de position idéologique. Mais plus récemment, après l'échec des négociations de paix avec l'URSS, il a penché vers Pékin avec qui il a signé, le 13 août 1978, un traité qui fait de lui le partenaire de la Chine et l'associe à la modernisation de celle-ci. Lire la suite

N° 254 Février 1967 - p. 192-203

Chine aujourd’hui et Chine de demain - Robert Guillain

N° 046 Mars 1948 - p. 301-316

Le départ des Anglais et la défense des Indes - Robert Guillain

Et maintenant, dix années de chaos !… Inévitable, mais nous en sortirons. » Ainsi me parlait un des meilleurs observateurs des choses de l’Inde — un journaliste indien — à New-Delhi, au soir de la journée du 3 juin. Ce jour-là, date historique pour les Indiens, avait été décidée par les leaders hindous et musulmans, en présence de Lord Mountbatten, la division du pays entre le Pakistan et l’Hindoustan (lequel devait finalement, prendre le nom de « l’Inde » tout court). Dix années de chaos ? À Londres, M. Churchill faisait écho à cette sombre prédiction. Mais M. Attlee et les travaillistes avaient, en faveur de leur décision de quitter l’Inde, un argument majeur, jamais publié, toujours sous-entendu pour qui savait comprendre : c’est que l’Angleterre n’avait pas le choix. Quitter les Indes, c’était pour elle une décision inéluctable, si du moins elle ne voulait pas être entraînée elle-même avec ses soldats, ses finances, son prestige, dans le chaos même qui se préparait. Lire la suite

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