L’auteur revient sur les motivations allemandes, plus précisément du général von Falkenhayn, pour l’offensive sur Verdun, durant la Première Guerre mondiale. Alors à la tête de l’état-major général sur le front Ouest et concepteur du plan, quel était son objectif : saigner à blanc l’armée française ou percer le front pour obtenir la décision ?
Pourquoi Verdun ?
Cinquante ans après l’attaque de Verdun, on connaît presque tout de la grande bataille, sauf le but exact poursuivi par le Haut-Commandement allemand lorsque, le 21 février 1916, il lançait à l’assaut de la Région Fortifiée 10 divisions appuyées par 2 000 canons.
Depuis cinquante ans s’affrontent deux thèses : pour les uns, les Allemands voulaient rompre le front français et s’ouvrir, en brisant le verrou de Verdun, la route de Paris ; pour les autres, ils voulaient seulement « saigner l’armée française » et provoquer ainsi l’effondrement moral du principal adversaire terrestre du Reich.
L’intérêt historique de la controverse n’est pas seul en cause. Accepter la thèse de l’usure, n’est-ce pas admettre que dans une certaine mesure, le plan allemand a réussi, jusqu’au moment du moins où la saignée infligée à l’armée allemande s’est révélée plus forte que celle subie par l’armée française ?
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