Marine - L'air et l'Espace dans l'action maritime - (II) La dimension spationavale
Les marins osèrent quitter durablement les repères fixes de la terre lorsqu’ils surent utiliser aux fins de la navigation les objets spatiaux naturels que sont les astres. La maîtrise de cette technique leur ouvrait les immensités océaniques, rendant particulièrement aiguë la question des communications avec la métropole. On sait par exemple que les succès de Suffren aux Indes eurent peu d’effet politique, la nouvelle de ses victoires n’étant parvenue à Versailles qu’après la conclusion du traité de paix.
Ce n’est qu’avec l’avènement du câble télégraphique au XIXe siècle que pourront s’établir des liaisons rapides entre points fixes éloignés. C’est seulement lorsque les ondes TSF (Transmission sans fil) émises vers l’Espace et réfléchies sur l’ionosphère furent couramment utilisées que les navires purent enfin bénéficier de liaisons permanentes.
Cela montre bien que l’utilisation de l’Espace est du meilleur bénéfice, lorsque les acteurs sont disséminés sur de vastes étendues, et lorsqu’ils sont mobiles. Nul ne s’étonnera donc que les marines des grands pays aient été pionnières en la matière. La qualité des services rendus par les satellites artificiels destinés à remplacer des moyens spatiaux « naturels » ou à assurer, avec des performances inégalées, les fonctions dévolues à d’autres moyens, comme l’observation, a conduit à banaliser par la suite l’usage de l’Espace.
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