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  • Revue n° 373 Janvier 1978
  • Politique et diplomatie - Réflexions sur la visite du Président Sadate

Politique et diplomatie - Réflexions sur la visite du Président Sadate

Jacques Vernant, « Politique et diplomatie - Réflexions sur la visite du Président Sadate  » Revue n° 373 Janvier 1978 - p. 89-95

Au moment où j’écris ces lignes, l’« événement historique » que constitue la visite du Président Sadate en Israël du 19 au 21 novembre se prolonge en conséquences et en rebondissements, de telle sorte que la portée de l’« événement » est difficile à établir. 
Toutefois, un certain nombre d’observations peuvent d’ores et déjà être faites sur les circonstances et les motifs de la démarche du Président égyptien, ainsi que sur ses effets et sur les questions qu’elle suscite. 
En offrant le 9 novembre de se rendre à Jérusalem pour y rencontrer le Chef du gouvernement israélien, le Président Sadate s’est en quelque sorte assuré l’initiative. Il s’est présenté comme le meneur d’un jeu dont il a volontairement bousculé les règles jusqu’alors admises. La déclaration commune américano-soviétique du 1er octobre (1) confirmait en effet des principes dont on était convenu depuis la conférence de Genève du 21 décembre 1973, à savoir : 
a) qu’une paix véritable ne pouvait être réglée au Moyen-Orient qu’au moyen d’un règlement global, avec la participation de toutes les parties en cause y compris les Palestiniens ; 
b) que le forum approprié pour la négociation de ce règlement était la conférence de Genève, sous la co-présidence des États-Unis et de l’Union Soviétique. 
L’initiative du Président Sadate pouvait être interprétée comme bousculant ces arrangements, à deux égards. 

En premier lieu, il ne s’agissait évidemment pas d’une simple visite protocolaire dont le seul objectif eut été de dégeler des rapports bloqués, mais d’une amorce de négociation – la longueur des entretiens privés entre le Président Sadate et M. Menahem Begin en témoigne. L’initiative du président égyptien s’inscrivait ainsi quant à la procédure en dehors de la voie tracée par les États-Unis et l’Union Soviétique et acceptée par la plupart des pays arabes. Seuls en effet l’Irak, la Libye et les extrémistes du Front du Refus dénonçaient le projet de conférence de Genève comme un piège, conduisant les Arabes à la capitulation. La règle d’or admise par ceux qui acceptaient la négociation était qu’il fallait négocier ensemble. Encore qu’il ait pris soin de faire référence à la conférence de Genève, le Chef de l’État égyptien n’insistait plus tant sur l’importance de cette conférence que sur celle des négociations. La conférence de Genève, dans cette perspective, pouvait apparaître comme une sorte de chambre d’enregistrement d’accords déjà intervenus entre les parties ; les grandes puissances, et l’ONU avec elles, se bornant à les entériner et le cas échéant à en garantir l’exécution. 
En second lieu, l’initiative égyptienne pouvait être interprétée comme un effort pour obtenir, à défaut d’un règlement global instituant une paix véritable à l’échelle de la région, un règlement partiel instituant une paix séparée. 
Des raisons valables pouvaient sans doute être invoquées à l’appui de l’une et l’autre de ces interprétations. La réunion à Genève d’une conférence paraissant impossible au moins dans les délais envisagés, ne convenait-il pas d’entamer les négociations directement avec l’adversaire ? Pour ce faire, il fallait bien que quelqu’un se décide à aller de l’avant ; c’est du côté arabe que l’initiative pouvait être prise ; l’Égypte, étant donné son poids dans la coalition des pays arabes, était qualifiée pour le faire. 

On pouvait également se demander si, prenant conscience de l’impossibilité d’aboutir dans un délai convenable au règlement global, le dirigeant égyptien, renonçant à attendre indéfiniment que tout le monde soit d’accord, n’avait pas choisi de « fare da se ». 
Pour autant qu’il soit possible d’en juger au moment où cet article est rédigé, je retiens la première interprétation de l’initiative égyptienne (trouver une alternative à la négociation prévue dans le cadre de la conférence de Genève) et j’exclus provisoirement la seconde (conclure un accord séparé égypto-israélien). Il me paraît en effet douteux que le Président Sadate et ses conseillers n’aient jamais envisagé la possibilité pour l’Égypte de conclure une espèce de paix séparée avec Israël. Il me semble au contraire qu’il faut prendre au pied de la lettre les déclarations du Président Sadate affirmant, dans son discours à la Knesseth comme dans toutes ses déclarations ultérieures, que le seul objectif raisonnable demeure pour tous les protagonistes de ce conflit régional un règlement global qui implique la fin de l’occupation par les Israéliens des territoires occupés depuis la guerre de 1967, la prise en considération des droits légitimes du peuple palestinien – ce qui signifie au minimum le droit à l’autodétermination – la délimitation de frontières sûres, reconnues et garanties entre Israël et ses voisins, la reconnaissance du droit à l’existence et le respect de l’intégrité territoriale de tous les États de la région, ce qui bien entendu s’applique au premier chef à Israël, et la solution du problème de Jérusalem. 
On pourrait dire qu’entre ces deux interprétations la différence est celle qui sépare une option tactique d’une option stratégique. Le Président Sadate n’a pas changé de stratégie : l’objectif stratégique reste le règlement global (y compris le règlement de la question palestinienne) sans lequel il sait qu’il ne peut y avoir de paix, même pour l’Égypte. Le changement tactique consiste dans le choix d’une autre voie d’approche vers un règlement global éventuel. Un certain nombre d’indices étayent cette interprétation. Les hésitations de la Maison Blanche et du Département d’État témoignent, selon moi, que l’on n’était pas, à Washington, pleinement informé des développements qu’on pouvait attendre des propos tenus au Caire par le Président Sadate et que ces développements ont modifié le programme arrêté par les États-Unis. 
La thèse soutenue par les extrémistes arabes, selon laquelle la démarche égyptienne serait le fruit d’un « complot » dirigé par les États-Unis, ne résiste pas à l’examen. Comment Washington aurait-il pu signer avec Moscou, le 1er octobre, une déclaration qui confirme l’accord des deux gouvernements pour ouvrir dans un court délai les négociations à Genève et, quelques semaines plus tard, provoquer ou appuyer une manœuvre qui compromet, au moins à court terme, la réalisation de ce programme ? L’Administration Carter avait été critiquée aux États-Unis par ceux qui jugeaient inutile, ou pour le moins intempestive, la déclaration du 1er octobre, et l’Administration du Président Carter est à nouveau jugée sévèrement du fait que la démarche égyptienne paraît remettre en cause l’opportunité de cette déclaration et l’orientation générale de la politique américaine au Moyen-Orient. Enfin le président Carter a demandé un délai supplémentaire pour que puisse être mieux préparée la conférence convoquée au Caire par le Président Sadate. 

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