Maurice mon père
Il serait à la fois superflu et inconvenant d’analyser le texte contenu dans cette plaquette, consacrée à la mémoire de son frère par l’ancien Chancelier de l’Ordre de la Libération. L’émotion, l’affection, la tristesse et la fierté s’y expriment en termes mesurés et poignants. Maurice Ingold, officier pendant la Première Guerre mondiale, quitte l’armée active sans cesser de s’intéresser à ses tâches d’officier de réserve. La Seconde Guerre venue, il fait partie des mouvements armés qui font à l’occupant une résistance ouverte. Arrêté, déporté à Dachau, il y meurt sans avoir jamais cessé d’être, pour ceux qui l’entouraient, « le Capitaine ».
C’est le destin simple, droit et tragique de beaucoup d’hommes de sa génération. Le général Ingold, qui a beaucoup écrit et dont le nom est si connu, nous permettra de dire que ces quelques pages sont parmi les plus prenantes et les plus émouvantes de celles qu’il a rédigées. Qui de nous n’a pas eu également un frère ou un ami, dont le destin fut semblable à celui qui est ici si brièvement mais si intensément évoqué ?