Infanterie im Ostfeldzug 1941-1942
Parmi les livres qui commencent à paraître en grand nombre en Allemagne sur la dernière guerre, celui-ci offre un intérêt particulier pour l’homme de métier, car il traite surtout des opérations du régiment, du bataillon et de la compagnie dans la campagne de l’Est de 1941-1942. Nous y revivons les difficultés inouïes qu’eut à surmonter le fantassin allemand dans le premier hiver de guerre à l’Est. Nous y assistons au ravitaillement catastrophique, déjà décrit par Guderian dans ses souvenirs. Enfoncé dans la boue, le fantassin, seul, soutenu par ses colonnes traînées par des chevaux, pouvait monter au combat, mais à quel prix ! Jusqu’au milieu de novembre, le régiment 82 avait déjà perdu, sur ses 3 000 hommes, 800 morts et blessés ainsi que 200 malades. Au cours des attaques des 5 et 6 décembre pour colmater la brèche entre Tula et Iswol, le régiment ne compta plus qu’un officier, six sous-officiers et vingt-cinq hommes. « Malgré les progrès de la technique, déclare l’auteur, l’homme reste le facteur décisif du combat. » C’est donc un livre à la gloire de l’infanterie qui, une fois de plus, porta, en Allemagne comme ailleurs, le plus lourd fardeau de la guerre. ♦