L’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni doit beaucoup au pragmatisme et aux relations interpersonnelles entre les dirigeants politiques et militaires des deux États. Cette entente fut essentielle à l’été 1914 et permit une coopération militaire efficace, notamment après que la Russie eut quitté la Triple Entente.
Préambule - L’Entente cordiale : « My word is my bond » !
Preamble—The Entente Cordiale: My word is my bond!
The Entente Cordiale between the United Kingdom and France owes much to pragmatism and to the personal relationships between the political and military leaders of the two countries. In the summer of 1914 the Entente was an essential element that permitted effective military cooperation, in particular after Russia had left the Triple Entente.
My word is my bond : « J'ai donné ma parole », devise du London Stock Exchange
L’Entente cordiale de 1904 fut une alliance très particulière : jamais vraiment formalisée, elle fonda pourtant la solidarité politico-stratégique franco-anglaise avant et pendant la Première Guerre mondiale et permit la victoire alliée. Elle reposa sur une convergence d’intérêts, sur une complémentarité stratégique, et sur des relations personnelles entre acteurs-clés, à une époque où la politique extérieure était encore l’affaire d’élites peu nombreuses.
L’arrière-plan
Les auspices étaient peu favorables : malgré des périodes de rapprochement sous Louis-Philippe (1830-1848) et Napoléon III (1852-1870), la tonalité générale de l’opinion française était peu en faveur du Royaume-Uni. Ajoutons qu’il y eut toujours des opposants à l’Entente cordiale, ce fut l’une des raisons lointaines de la rupture entre les deux gouvernements en juillet 1940.
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