Avril 2024 - n° 869

Les armées françaises et les crises du Moyen-Orient, 1973-2003

« Vers l’Orient compliqué, je volais avec des idées simples. »

Charles de Gaulle
136 pages

Depuis la fin de la guerre d’Algérie en 1962 et jusqu’au milieu des années 1970, l’horizon stratégique de la France se concentrait principalement sur la montée en puissance de la dissuasion nucléaire avec la mise en service des Mirage IV, des missiles du plateau d’Albion, puis des Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) classe Redoutable. La principale menace était alors le Pacte de Varsovie dirigée par l’URSS, la guerre froide étant la réalité géopolitique avec un monde principalement bipolaire. Cette politique de défense confortait également le choix, voulu par le général de Gaulle, de l’indépendance et de la souveraineté de la décision militaire. Lire la suite

  p. 1-1

Préambule

Les 120 ans de l’Entente cordiale sont l’occasion de souligner combien les relations bilatérales de défense sont concrètes et pleines d’une vitalité sans cesse croissante. Face aux menaces et à la guerre en Ukraine, Paris et Londres travaillent mutuellement pour affronter les défis du futur. Lire les premières lignes

  p. 5-10

L’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni doit beaucoup au pragmatisme et aux relations interpersonnelles entre les dirigeants politiques et militaires des deux États. Cette entente fut essentielle à l’été 1914 et permit une coopération militaire efficace, notamment après que la Russie eut quitté la Triple Entente. Lire les premières lignes

  p. 11-16

Les armées françaises et les crises du Moyen-Orient, 1973-2003

La reconfiguration du Moyen-Orient est une réalité constante avec une implication historique de la France comme acteur diplomatique et militaire. D’où le besoin de comprendre l’histoire « compliquée » de la région pour en tirer les leçons encore nécessaires aujourd’hui. C’est la proposition de ce dossier pour éclairer cette compréhension d’un passé récent encore prégnant. Lire les premières lignes

  p. 19-22

De 1973 à 1978, sous l’impulsion des Présidents français, la diplomatie et l’engagement militaire vont s’accroître dans une région devenue majeure sur fond de guerre froide. Paris s’efforce de favoriser des médiations et un meilleur équilibre pour renforcer une sécurité internationale fragilisée par le conflit israélo-arabe et ses conséquences sur le marché des hydrocarbures. Lire les premières lignes

  p. 23-27

La guerre du Kippour en octobre 1973 marque une transformation profonde et durable. Pour Israël, le mythe de son invincibilité s’effondre ; pour l’Égypte, l’honneur militaire retrouvé permettra le dialogue avec Tel-Aviv. Pour les Européens, dont la France, c’est le constat d’une marginalisation au profit des États-Unis. Lire les premières lignes

  p. 28-33

Les ventes d’armements et la coopération militaire avec le Moyen-Orient dans les années 1970 répondent à des objectifs politiques assumés par Paris. Bénéficiant de la rente pétrolière, les pays achètent des quantités importantes d’équipements dans un contexte régional de plus en plus tendu avec la guerre Iran-Irak. Lire les premières lignes

  p. 34-40

Durant la décennie 1970, la Marine nationale redéploie progressivement son dispositif avec un effort sur l’axe Méditerranée-mer Rouge-océan Indien, afin de sécuriser des voies maritimes essentielles. À partir de 1975, cette réorientation s’appuie sur la réouverture du Canal de Suez, préfigurant de futurs engagements. Lire les premières lignes

  p. 41-46

La France s’engage efficacement au sein de la Finul en 1978-1979, avec une réelle prise de risques, se traduisant par des accrochages violents et des pertes. Le mandat de l’ONU n’étant pas robuste, le détachement français est partiellement retiré en mars 1979, se limitant temporairement à des tâches logistiques. Lire les premières lignes

  p. 47-54

1979 est une année charnière avec la chute du Chah d’Iran et la mise en place d’une théocratie imposée par l’Ayatollah Khomeiny. C’est aussi le début de l’intervention soviétique en Afghanistan. Ces profondes mutations stratégiques au Moyen-Orient poussent la France à agir au Liban ou autour de la péninsule Arabique. Lire les premières lignes

  p. 55-58

Téhéran s’est imposé depuis 1979 comme un acteur régional majeur s’appuyant sur l’islamisme et son nationalisme perse. Son anti-occidentalisme brutal et revendiqué entre pourtant en contradiction avec les aspirations sociétales d’une société civile plus ouverte au monde, obligeant les Ayatollahs à un certain pragmatisme. Lire les premières lignes

  p. 59-64

Dans l’imbroglio libanais, la Marine nationale et l’US Navy sont engagées avec plus ou moins d’efficacité, en fonction de contraintes politiques complexes. À défaut de résultats concrets, leur coordination est très étroite, avec une volonté d’interopérabilité partagée par les amiraux, soucieux de la cohésion de leurs équipages. Lire les premières lignes

  p. 65-70

Le conflit Iran-Irak, avec ses conséquences sur les voies maritimes autour de la péninsule Arabique, oblige la France à déployer sa Marine dans la zone avec une efficacité reconnue. Cet effort majeur, en particulier en 1987-1988, permet de protéger les navires marchands français et de rétablir un dialogue stratégique avec l’Iran. Lire les premières lignes

  p. 71-76

La présence militaire de la France au Moyen-Orient a évolué au cours des dernières décennies avec une posture plus subie que réellement décidée, traduisant un certain recul de l’influence de Paris, malgré la volonté permanente d’être un interlocuteur crédible. Les forces françaises ont également profité de ces engagements pour se transformer et gagner en opérationnalité. Lire les premières lignes

  p. 77-80

La coopération militaire franco-américaine au Moyen-Orient a été une réalité très concrète s’appuyant sur une confiance mutuelle et une longue expérience de travail en commun, en particulier dans le domaine naval. La clé de la réussite a aussi reposé sur l’importance de la relation politique surtout durant la guerre du Golfe. Lire les premières lignes

  p. 81-85

À partir de la guerre du Golfe en 1991, l’Armée de l’air va connaître un nouveau théâtre d’opérations, obligeant à accroître ses capacités de projection. Ce sera aussi l’opportunité de travailler en coalition sous commandement américain et donc d’accroître l’interopérabilité de nos forces aériennes et de contribuer à renforcer notre présence diplomatique. Lire les premières lignes

  p. 87-94

Il y a 50 ans

Opinions

L’agressivité croissante de Moscou envers Paris souligne paradoxalement la crédibilité de la position française dans son soutien sans ambiguïté à l’Ukraine. En n’excluant aucune option, le président Macron a haussé le niveau de compétition, obligeant V. Poutine à admettre le rôle stratégique de la France dans ce conflit. Lire les premières lignes

  p. 97-101

Repères

L’Armée de terre a connu, après 1962, de nombreuses réformes et restructurations pour s’adapter aux nouvelles exigences stratégiques et aux contraintes budgétaires toujours plus drastiques. En 1975, le général Lagarde, Cémat, engage une réforme ambitieuse qui modernisera nos forces sur plusieurs décennies. Lire les premières lignes

  p. 102-107

La Russie, dans le prolongement de l’URSS, mène une offensive permanente de désinformation et de manipulation des opinions publiques. S’appuyant sur Internet et les réseaux sociaux, Moscou s’efforce de déstabiliser l’« Occident collectif ». La France constitue une cible majeure et en a subi les conséquences en Afrique. Lire les premières lignes

  p. 108-113

Chroniques

Lorsque Valéry Giscard d’Estaing arrive à l’Élysée en 1974, l’Armée de terre est en souffrance. Ses valeurs sont rejetées par une société en mutations profondes. Ses moyens sont dans un état de grand délabrement. L’encadrement est sous-payé et mal considéré, tandis que la jeunesse récuse la contrainte du service militaire. Lire les premières lignes

  p. 114-117

Haïti est de nouveau déstabilisé intérieurement par la violence des gangs et l’incapacité à construire un processus politique de sortie de crise. La communauté internationale s’interroge sur la suite à donner avec la nécessité, dans un premier temps, de rétablir un minimum de sécurité pour la population. Lire les premières lignes

  p. 118-124

L’Honneur est une vertu ancienne souvent associé à l’esprit guerrier. Être un héros ne se décrète pas et dépend de nombreuses circonstances et de la fonction détenue. En découle la reconnaissance par les autres, sachant que celle-ci se doit d’être honorable et non recherchée pour n’être alors qu’une vaine gloire. Lire la suite

  p. 125-127

Entre l’instabilité à l’est et au sud de la Méditerranée ou l’aggravation de la situation en Ukraine, le tableau est sombre avec une dégradation en perspective. De fait, de nouvelles ruptures stratégiques sont possibles, entraînant des conséquences encore imprévisibles mais qui nous imposent d’anticiper et d’agir. Lire la suite

  p. 128-130

Recension

Deux mois après avoir été investi, le nouveau Président des États-Unis prend la décision d’envoyer des navires de guerre en Méditerranée. Il le fait sans l’accord explicite du Congrès, pourtant requis par la Constitution, car il juge la situation urgente et la guerre inévitable. Ce qu’il ignore, c’est que cette guerre lui a déjà été déclarée. Elle sera décisive pour l’avenir de son pays. Peu d’Américains et encore moins d’étrangers savent que cette opération – la première intervention armée des États-Unis, eut pour cadre l’Afrique du Nord, connue aux États-Unis comme la Barbarie (Barbary) et fut l’œuvre de Thomas Jefferson. Ni le pétrole, ni Jérusalem ne déchaînaient alors les passions outre-Atlantique. En fait, il faudra attendre que Franklin Delano Roosevelt ait une politique globale à l’égard de ce grand Moyen-Orient qui, pour Washington, s’étire du Maroc au Caucase. À ceci près qu’une esquisse a auparavant été ébauchée sous la présidence de Woodrow Wilson, le père de la SDN et de la diplomatie publique. Car déjà les États-Unis, juste entrés en guerre, eurent à se prononcer sur la déclaration Balfour prévoyant l’instauration d’un « foyer national » juif en Palestine. Si Wilson, un moment, hésita à apporter son soutien, ce fut sous l’influence de Louis Brandeis, le premier juif à intégrer la Cour suprême. Puis se posa la question de la fondation d’un État arménien, à propos de laquelle la Maison-Blanche entendit préserver sa neutralité afin d’éviter que l’opinion turque ne se tourne contre les États-Unis. Lire la suite

  p. 131-132

Revue Défense Nationale - Avril 2024 - n° 869

Les armées françaises et les crises du Moyen-Orient, 1973-2003

Preamble

The 120th anniversary of the Entente Cordiale is the opportunity to highlight the increasing solidity and vitality of the bilateral defence relationship. At a time of threats, and of the war in Ukraine, Paris and London are working together to face the challenges of the future.

The Entente Cordiale between the United Kingdom and France owes much to pragmatism and to the personal relationships between the political and military leaders of the two countries. In the summer of 1914 the Entente was an essential element that permitted effective military cooperation, in particular after Russia had left the Triple Entente.

French Forces and Crises in the Middle East, 1973-2003

Historically, France has been a committed diplomatic and military player in the continual reconfiguration of the Middle East. We therefore have to understand the complex history of the region in order to learn lessons that remain relevant today. This essay proposes to shed some light on this need for understanding of a recent past that still has resonance.

From 1973 to 1978, on the instigation of successive Presidents, France increased its diplomatic and military commitment to a region that had become of great importance against the background of the Cold War. Paris made efforts to favour mediation and better balance in order to strengthen international security that had been weakened by the Arab-Israeli conflict and its consequences on the oil and fuel markets.

The Yom Kippur war of October 1973 led to a deep and lasting transformation. Israel’s image of invincibility collapsed, and Egypt’s renewed military honour permitted dialogue with Tel Aviv. For Europeans, France included, it was a time of marginalisation to the benefit of the United States.

Arms sales and military cooperation with the Middle East in the 1970s were part of the political objectives decided by Paris. Benefiting from oil revenue, countries there were buying huge quantities of equipment in a regional environment made increasingly tense by the Iran-Iraq war.

Throughout the decade of the 1970s, the Marine Nationale progressively redeployed its fleet, putting effort on the Mediterranean—Red Sea—Indian Ocean axis in order to protect essential maritime trade routes. From 1975, this change of direction focused on the reopening of the Suez Canal, and foreshadowed future commitments.

France operated effectively within UNIFIL in 1978-1979: the risks were real, as witnessed by violent clashes and losses. In the absence of a robust UN mandate, the French detachment was partially withdrawn in 1979, and was temporarily restricted to logistic tasking.

The year 1979 was a turning point in which the fall of the Shah of Iran led to the establishment of a theocracy imposed by Ayatollah Khomeini. The same year saw the start of the Soviet intervention in Afghanistan. These fundamental strategic changes in the Middle East pushed France to take action in Lebanon and around the Arabian Peninsula.

Teheran has developed since 1979 into a major regional player, built upon Islamism and Iranian nationalism. Its openly-declared and violent anti-Western stance nevertheless contradicts the aspirations of a civil society more open to the world, which compel the Ayatollahs to act with a degree of pragmatism.

Amid the confusion in Lebanon the French Navy (Marine nationale) and the US Navy were committed to greater or lesser effect as the complex political constraints allowed. Though they produced few tangible results, they achieved very close coordination and, concerned for the cohesion of their ships’ companies, the admirals of both navies shared a common aim for interoperability.

The consequences of the Iran-Iraq war on sea routes around the Arabian Peninsula led France to deploy the Marine Nationale in the area with notable success. This major effort, in 1987-1988 in particular, allowed French merchant ships to be protected and strategic dialogue with Iran to be re-established.

French military presence in the Middle East has evolved over the last few decades. Its posture, now more rather more submissive than was the intention, is evidence of declining French influence despite the continuing desire of Paris to be a credible intermediary. French forces have also benefited from these commitments in their transformation and operational development.

The very solid Franco-American military cooperation in the Middle East was built upon mutual trust and long experience in common operation, particularly in naval matters. The key to success was in the importance of the political relationship, especially during the Gulf War.

Beginning with the 1991 Gulf War, the French Air Force gained a new theatre of operations which required it to increase its projection capability. It was also the opportunity to work in a US-led coalition and hence to improve the interoperability of our air forces and to contribute to boosting our diplomatic presence.

Fifty years ago

Opinions

It is paradoxical that Moscow’s increasing aggressiveness towards Paris is adding to the credibility of the French position regarding its unambiguous support for Ukraine. By not excluding any option, President Macron has increased the level of competition, thus compelling Vladimir Putin to acknowledge the strategic role of France in the conflict.

Viewpoints

The Army was subjected to many reforms and much restructuring from 1962 onwards in order to adapt to the new strategic requirements and to ever more drastic budgetary constraints. In 1975, General Lagarde, the Army Chief, began an ambitious reform to modernise our forces, which spanned several decades.

Russia, like the USSR before it, is conducting a permanent offensive of disinformation and manipulation of public opinion. Moscow is trying hard to destabilise the collective west through the pressure it is putting on the internet and social media. France is a major target and has already suffered the consequences in Africa.

Chronicles

When Valéry Giscard d’Estaing arrived in the Elysée in 1974, the Army was in a difficult situation: its values had been rejected by a society undergoing profound change and its materiel was widely dilapidated. Furthermore, its management levels were underpaid and ill-considered, and youth was challenging the constraints of national military service.

Haiti is once again being destabilised by internal gang violence and the inability to build a political process to extract the country from crisis. The international community is unsure what to do, though the necessary first step is to re-establish a minimum of safety and security for the population.

Honour is an age-old virtue, frequently associated with the warrior spirit. One cannot be commanded to be a hero: heroism depends on a host of circumstances and the position held. It must be recognised by others as honourable, and not sought after if it is not to be simply vainglorious. Read more

The instability to the east and south of the Mediterranean and the worsening situation in Ukraine together paint a sombre picture, seemingly with worse to come. It is clear that new strategic break-ups are likely, bringing with them as-yet unpredictable consequences that will force us to anticipate and act. Read more

Book Review

Revue Défense Nationale - Avril 2024 - n° 869

Les armées françaises et les crises du Moyen-Orient, 1973-2003

Depuis la fin de la guerre d’Algérie en 1962 et jusqu’au milieu des années 1970, l’horizon stratégique de la France se concentrait principalement sur la montée en puissance de la dissuasion nucléaire avec la mise en service des Mirage IV, des missiles du plateau d’Albion, puis des Sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) classe Redoutable. La principale menace était alors le Pacte de Varsovie dirigée par l’URSS, la guerre froide étant la réalité géopolitique avec un monde principalement bipolaire. Cette politique de défense confortait également le choix, voulu par le général de Gaulle, de l’indépendance et de la souveraineté de la décision militaire.

Le Proche et Moyen-Orient (PMO) s’est alors rappelé comme nouveau théâtre d’engagement à la fin des années 1970, suite à la guerre du Kippour en 1973 puis à l’effondrement du régime du Chah d’Iran et la révolution islamique qui s’ensuivit avec l’arrivée au pouvoir à Téhéran de l’Ayatollah Khomeiny. Dès lors, Paris s’est retrouvé engagé, tant au Liban qu’en Méditerranée orientale, dans la péninsule Arabique ou en océan Indien dans de nombreuses opérations obligeant nos forces à revoir leurs modes d’action et leur fonctionnement.

À l’heure où nos frégates patrouillent en mer Rouge et engagent le feu contre des cibles hostiles, où la Finul au Sud-Liban poursuit sa laborieuse mission à nouveau prise entre Israël et le Hezbollah depuis les attaques terroristes du 7 octobre 2023, il est plus que pertinent de revenir sur cette longue période entre les années 1970 et le début du XXIe siècle où le PMO est devenu un des principaux théâtres pour l’engagement de nos armées. Ce numéro, construit en partenariat avec le Service historique de la Défense (SHD), dépasse le simple cadre de l’histoire pour contribuer directement à la compréhension de la guerre actuelle et de la complexité géostratégique d’une région toujours clé pour l’équilibre mondial. Là encore, comprendre le temps long est essentiel pour construire une stratégie crédible et efficace.

En ce printemps 2024, la confrontation imposée par la Russie, tant à l’Ukraine qu’à l’Europe, confirme le besoin de remontée en puissance pour nos forces, remontée certes confortée par la Loi de programmation militaire (LPM 2024-2030) mais qui doit s’accélérer au regard des inquiétudes actuelles. Là encore, nos armées sont engagées dans des réformes structurelles devant leur permettre de gagner en efficacité et en réactivité. Là encore, il n’est pas sans intérêt de se replonger dans notre propre passé pour mesurer combien cette capacité à se transformer est essentielle. Pour l’Armée de terre, la réforme conduite à la fin des années 1970 par le général Lagarde, alors Cémat, reste emblématique de cette nécessité. Certes, le contexte stratégique n’est plus le même, mais bien des leçons de cette ambitieuse refonte des forces terrestres méritent d’être relues aujourd’hui. Certes, il ne s’agit pas de reproduire ce modèle mais bien de s’interroger et de construire un système de forces capable d’embrasser un spectre de plus en plus large de menaces et d’y apporter un éventail de réponses opérationnelles les plus efficaces dans tous les champs et milieux. ♦

Jérôme Pellistrandi

Revue Défense Nationale - Avril 2024 - n° 869

Les armées françaises et les crises du Moyen-Orient, 1973-2003

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