Colonel
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Pour éclairer la grande histoire, quoi de mieux que la petite, si chère à Lenôtre ! Tout au long de ces deux cent cinquante pages brillamment enlevées, c’est un tableau de la vie quotidienne du peuple de Paris, qui nous est brossé : vie colorée et turbulente de la rue, vie mondaine des derniers salons, amusements naïfs du bon parisien servant dans la Garde nationale ; grande parade de la Fête de la Fédération où se rencontrent le futur baron Louis (alors Abbé) et l’évêque d’Autun, (« lâchons de nous regarder sans rire » dit Talleyrand), banquets fraternels, où « le plaisir, la vertu et la liberté » sont offerts aux concitoyens « sans distinction de sexe » ; fêtes lugubres des sombres journées révolutionnaires ; joie des théâtres « sans-culottisés », amertume des jours de disette ; spectacle bouffon à la Convention où les harengères viennent faire entendre – et avec quelle efficacité – la voix du peuple ; spectacle féroce sur la ci-devant place Louis XV ; joie du Palais Égalité, joie sur le boulevard, la ville devenue un immense tripot, la course au plaisir, les bals, les filles, le jeu, l’étourdissement général… et le réveil dans les bras de Bonaparte. ♦ Lire les premières lignes
« Les vieux du Sénat avaient raison de penser que l’art de la guerre n’est que l’emploi de la force guerrière, il n’y supplée pas. »
Montaigne. Lire la suite
Dans une série d’articles parus depuis moins d’un an, le général Gérardot a exposé sa manière de voir sur la défense de l’Europe Occidentale, et s’est fait l’avocat passionné de la primauté des Forces aériennes dans la bataille moderne. Pour lui, cette primauté s’exprime par deux idées fondamentales : il faut gagner la bataille aérienne pour gagner la guerre, et cette bataille, dans le temps, doit être livrée la première. C’est seulement après avoir remporté la victoire des Ailes que l’on envisagera la coopération avec les troupes qui combattent à terre. Lire la suite
Principes éternels et féconds, écrivait en 1915 le maréchal Lyautey : la suite, la stabilité, l’unité de Commandement. L’unité ! il en sera souvent question au cours de cet exposé. En étudiant l’organisation des Hauts Commandements, nous avons le sentiment que l’unité a représenté pour ceux-ci le principe souverain, le souverain Bien, qu’ils ont souhaité posséder pour obtenir la victoire. Mais, de même que la connaissance parfaite du péché ne suffit pas à éviter la faute, la vision nette du principe directeur générateur de succès n’a pas été toujours suffisante pour que les Hommes aient cédé le pas à la raison. Cette question n’est pas neuve ; dès la fin du premier conflit mondial, il était apparu que la Guerre engageait toutes les forces d’une nation. « Un pays se bat — écrivait l’amiral Castex — avec toutes ses forces, avec son épée, avec sa bourse, avec son esprit, son âme, son adresse et sa ruse. Et tous ces éléments sont unis dans une collaboration critique et grandiose par les soins des dirigeants en fonction. » Lire la suite
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